
Les prix du pétrole étaient en légère hausse hier, les investisseurs restant suspendus à la propagation du coronavirus et aux éventuelles nouvelles mesures de restrictions de déplacement, boulet pour la demande mondiale. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait, vers midi, 74,75 dollars à Londres, en hausse de 0,34% par rapport à la clôture de la veille. Le Brent a franchi, un peu plus tôt dans la séance, la barre des 75 dollars, pour atteindre 75,05 dollars, une première depuis le 14 juillet. À New-York, le baril américain de WTI pour le même mois engrangeait 0,15% à 72,02 dollars. Les analystes soulignent que les craintes de nouvelles restrictions de mobilité dans les principaux pays consommateurs, en réponse à la propagation du variant Delta du coronavirus, limitent la hausse des cours du brut. Les Etats-Unis ont d'ailleurs maintenu lundi passé les restrictions portant sur les voyages internationaux, en dépit des demandes de réciprocité émanant notamment de l'Union européenne. Les analystes estiment également que les taux de vaccination sont encore faibles au sein de pays émergents, gros consommateurs d'or noir, une situation qui freine la reprise de la demande et pèse sur le marché. Cependant l'offre de pétrole devrait rester «serrée» selon les experts qui avancent une augmentation de la production, «insuffisante» pour compenser la hausse de la demande attendue, hors nouveau pic de contaminations au coronavirus. Les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés via l'accord Opep+ ont, en effet, opté pour la prudence le 18 juillet, avec un relèvement mesuré de la production jusqu'en septembre 2022, de l'ordre de 400.000 barils par jour chaque mois à partir d'août.