L’Opep+ augmentera sa production à partir de novembre : 137 000 barils/jour supplémentaires

  • Quant à l’Algérie, elle enregistrera « une augmentation de 4.000 barils par jour au cours du même mois »

Le ministre d'État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a pris part, hier, par visioconférence, à une réunion ministérielle regroupant huit pays du groupe «OPEP+» concernés par la mise en œuvre de modifications volontaires de la production de pétrole brut. À la fin des discussions, qui n'ont pas duré plus de neuf minutes, précise un communiqué du ministère, «un accord a été conclu pour une augmentation de la production à partir de novembre 2025, de 137.000 barils par jour pour l'ensemble des pays». Quant à l'Algérie, elle enregistrera «une augmentation de 4.000 barils par jour au cours du même mois». Pour M. Arkab, cette décision reflète «une approche prudente et équilibrée visant à maintenir la stabilité du marché, tout en garantissant la flexibilité nécessaire pour s'adapter aux évolutions des conditions économiques internationales».

L'augmentation modérée de la production prévue pour le mois de novembre, explique le ministre, «s'inscrit dans un contexte marqué par la persistance de l'incertitude, où les niveaux de demande mondiale de pétrole restent forts, mais pourraient connaître un ralentissement de leur rythme de croissance au cours des mois à venir». Les 8 ministres ont également «réaffirmé leur détermination à poursuivre la coordination régulière en tenant des réunions mensuelles, permettant un suivi continu des évolutions du marché et garantissant l'exécution efficace des mesures convenues». La prochaine réunion ministérielle du groupe des huit pays de l'OPEP+ est prévue pour le 2 novembre 2025. Pour Vincent Barret, expert international en énergie, le monde évolue rapidement vers des sources d’énergie alternatives, et l’OPEP+ ne peut ignorer cette transition.

Les membres, dit-il, «doivent investir dans la diversification énergétique, tout en s’assurant que la demande en pétrole reste stable durant cette phase de transition». A long terme, enchaîne l’expert, «une plus grande résilience économique nécessite que les membres de l’OPEP+ diversifient leurs économies». A ses yeux, «réduire leur dépendance aux revenus pétroliers grâce à des investissements dans d’autres secteurs (tourisme, technologie, services) renforcera leur capacité à absorber les chocs externes sans exercer une pression excessive sur les quotas de production». Qui plus est, «une coordination renforcée au sein de l’OPEP+ peut inclure des mécanismes de compensation entre les membres». Explicite, M. Barret souligne que «lorsque certains pays producteurs rencontrent des difficultés structurelles, d’autres membres plus robustes peuvent ajuster temporairement leur production pour équilibrer l’offre globale. Cela évite les pénuries soudaines ou les excédents de production, préservant ainsi une stabilité des prix».

F. I.

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