Efficacité énergétique : «Vif intérêt» pour l’expérience allemande

Pour son avenir énergétique, l’Algérie se prépare résolument à réussir sa transition énergétique avec une place particulière pour les énergies renouvelables. Un projet allemand portant biocarburant semble susciter l’intérêt de notre pays.

Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane, a exprimé «un vif intérêt» pour l'expérience du groupe allemand Ferrostaal Industrieanlagen GmbH dans le domaine des biocarburants, a indiqué jeudi un communiqué du ministère. Dans l’entrevue que lui a accordée le ministre, la partie allemande a notamment mis l’accent sur les carburants P-t-L «Power to Liquid», sur lesquels l’entreprise semble avoir acquis un fort potentiel technologique. «Ces carburants obtenus à partir de l’hydrogène vert constituent une alternative durable intéressante dans les secteurs aérien et maritime où l’Algérie peut devenir un ‘hub’ pour les biocarburants», a souligné la même source. A l’issue de la présentation, le ministre et ses collaborateurs «se sont dits favorables à la poursuite de la réflexion dans ce domaine». Aussi, dans ce registre de transition énergétique, il a réitéré la disposition de son département ministériel à accompagner les jeunes porteurs de projets «bien définis» dans le domaine des énergies renouvelables. Lors d'une audience accordée au fondateur de la société Shames Djazair, Mohamed Abdenasser Naili, au siège du ministère, M. Ziane «a souligné la disposition de son département ministériel à accompagner les jeunes porteurs de projets bien définis et adossés à des investissements mûrement réfléchis, afin de concrétiser des actions de développement des énergies renouvelables dans le pays». En plus des biocarburants et de l’électricité, les pouvoirs publics comptent lancer une grande offensive sur l’hydrogène sur lequel des conventions ont été signées lors de la visite du président Tebboune en Italie. L'Algérie, dotée d'un important potentiel solaire, est bien placée pour produire l'hydrogène vert à des coûts très compétitifs. «Grâce à son potentiel considérable en énergie solaire, ses importantes ressources en gaz naturel et les infrastructures de distribution associées, l'Algérie est bien placée pour produire l'hydrogène vert et éventuellement bleu (à partir du gaz naturel avec capture et stockage de carbone) à des coûts très compétitifs», avait déclaré Noureddine Yassaa, commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Plusieurs études réalisées par le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et par d'autres organismes nationaux et internationaux ont montré clairement les atouts «très intéressants» sur lesquels l'Algérie peut s'appuyer pour la transition vers l'hydrogène, notamment vert, comme vecteur d'énergie propre. Il est question de son énorme potentiel en énergie solaire, associé à une étendue territoriale, qui rendent l'exploitation de l'hydrogène à grande échelle «profitable à plus d'un titre». L'Algérie dispose également d'un vaste réseau d'universités et de centres de recherche, d'un large réseau électrique, d’infrastructures de stockage, de distribution et de transport, d’infrastructures nationales et internationales pour le transport du gaz naturel, d'une situation géographique favorable grâce à sa proximité avec des marchés potentiels, outre l'existence d'un tissu industriel pour la production de l'hydrogène et de l'ammoniac. L’Algérie détient des arguments solides à faire valoir.

Fouad Irnatene

Multimedia