
En marge de la 13e édition du festival culturel du théâtre professionnel organisée à Guelma et lors d’une conférence animée par le professeur de théâtre à L’Ismas Brahim Nouwel, à la maison de culture Abdelmadjid-Chafi, ce dernie a mis l’accent sur le rôle de la troupe artistique du F.L.N dans le parcours du militantisme mené contre le colonialisme français, ainsi que l’engagement de l’artiste et l’homme de culture dans la révolution : « cet engagement on le retrouve dans les écrits de Kateb Yacine, Malek Haddad et Assia Djebar et d’autres. En ce qui concerne la troupe artistique du F.L.N, je la considère comme une référence, parce que c’était une constitution de tout un groupe composé de chanteurs, de musiciens, de poétes, d’auteurs dramatiques et de metteurs en scène et de nombreux et nombreuses comédiens et comédiennes. Toute cette composition a contribué efficacement à rendre visible l’image de la lutte du peuple algérien contre le colonialisme à travers la poésie et le théâtre.» «Dans ce contexte, j’aimerais bien rappeler ce qu’avait dit l’ex-ministre des affaires étrangères, Mohamed Sedik Benyahia, à propos de cette troupe ‘’nous, nous faisions de la diplomatie politicienne et la troupe artistique du F.L.N faisait de la diplomatie culturelle et populaire’’. Le résultat de cette troupe était très tangible sur le terrain car tous les écrivains, les journalistes, les auteurs et les intellectuels de l’époque s’inspiraient et portaient la cause algérienne et la révolution algérienne en regardant les spectacles théâtraux présentés par ce groupe. Cela veut dire que l’objectif principal de cette troupe n’était pas seulement de nature culturelle ou artistique ou bien esthétique, ça a été, au contraire, un travail plus profond qui vise à faire entendre la voix de la cause algérienne dans le monde entier. Sans oublier l’apport du journal El Moudjahid qui a travaillé à faire connaitre la troupe du F.L.N auprès du peuple algérien et à mettre en lumière toutes ses activités artistiques. A la fin, il faut dire aux futures générations que l’engagement pour libérer le pays a nécessité la réunion et la mobilisation de tout le monde, y compris la culture et l’artiste» a-t-il conclu.
Zouheyr Douakha