Pendant deux jours, l’université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira a réuni enseignants, étudiants, chercheurs et passionnés autour de l’œuvre de Lounis Aït Menguellet. Un colloque consacré à la portée poétique et à l’universalité du chantre kabyle, dont le travail continue de nourrir la recherche académique et de transcender les générations.
Le département de langue et culture amazighes de l’université a abrité, depuis mardi et pendant deux jours, un colloque national consacré à «l’expérience poétique de Lounis Aït Menguellet, du patrimoine à l’universalité : parcours et caractéristiques». La manifestation a réuni des participants venus des universités de Bouira, Alger, M’sila, Oran, Tizi Ouzou, Béjaïa et Tamanrasset, a indiqué le Pr Mohamed Djellaoui, spécialiste des cultures amazighes. «La poésie du chantre Lounis Aït Menguellet a transcendé toutes les frontières, générationnelles et culturelles», a-t-il déclaré, souhaitant la généralisation de ce type de rencontres, non seulement pour valoriser la richesse de l’un des monuments de la chanson kabyle, mais aussi, a-t-il insisté, pour transmettre ce savoir culturel et encourager la recherche académique sur son œuvre aux générations futures.
«La poésie du chantre Lounis Aït Menguellet a transcendé toutes les frontières, générationnelles et culturelles», a-t-il ajouté, souhaitant la généralisation de ce type de rencontres, non seulement pour valoriser la richesse de l’un des monuments de la chanson kabyle, mais aussi pour transmettre ce savoir culturel aux générations futures. À l’ouverture du colloque, le recteur de l’université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, Ali Larguet, a salué les initiateurs de cette rencontre rassemblant une trentaine d’enseignants et de chercheurs venus de plusieurs universités du pays. Il a souligné que ce colloque constitue une occasion de débattre du trésor poétique de Lounis Aït Menguellet.
«Pas moins d’une vingtaine de doctorats portant sur le travail et la poésie de ce monument de la chanson et de la poésie ont été soutenus durant ces dix dernières années, ainsi que plusieurs mémoires de magister dans le même domaine», a-t-il rappelé. Invité d’honneur de ce colloque, le Pr Youcef Necib, écrivain et sociologue, a expliqué que ce qui l’a toujours frappé dans l’œuvre de Lounis Aït Menguellet, «c’est la rigueur de son apprentissage artistique, un travail patient où chaque mot est façonné comme dans un atelier». Il a rappelé que pour l’artiste, la langue amazighe est «l’instrument majeur de l’expression de sa culture».
«Le lien entre ces deux passions n’est pas évident, mais elles procèdent du même souffle créatif et de la même quête d’authenticité», a-t-il ajouté. Pour lui, la poésie de Lounis Aït Menguellet unit le ton, l’esthétique, le courage et la sagesse. «Elle (la poésie, ndlr) puise à la fois dans la force du geste, l’effort du corps et la finesse de l’esprit, donnant naissance à une œuvre qui dépasse les frontières de l’art», a-t-il conclut.
A. F.