
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a présidé jeudi passé une journée d’études sur l’université et l’entreprise, soulignant d’entrée, à l’ouverture des travaux, l’impératif de s’adapter «aux nouveaux enjeux qui se dessinent au plan international, régional, et local, lesquels exigent une réflexion sérieuse pour le renforcement de l’innovation, du développement de la technologie et de la qualité».
La coopération et les échanges internationaux sont les clés de la réussite de cette démarche à suivre et à vulgariser en tant que cadre de concertation stratégique pour l’université, a-t-il soutenu dans son allocution prononcée en présence de l’ambassadeur espagnol en Algérie, Fernando Moran. Le ministre a mis en relief, à l’occasion, toute l’importance que revêt le principe d’ouverture de l’université sur le monde, en s’imprégnant, en tant que vivier de savoir, des évolutions socio-économiques afin d’approfondir la réflexion sur les mécanismes de développement et notamment la maîtrise des technologies de pointe. Abdelbaki Benziane a plaidé en faveur du renforcement et la coopération internationale entre les établissements universitaires qu’il a qualifiée de «nécessité impérieuse pour faire face aux défis régionaux et internationaux».
Il a préconisé, à ce titre, un rapprochement de qualité au plan scientifique, technologique et économique devant impacter positivement sur le processus du développement socioéconomique, «à travers l’insertion professionnelle des diplômés universitaires, la recherche scientifique appliquée et le développement de l’entreprise innovante, en proposant de nouvelles formes de coopération internationale». Promouvoir l’émergence d’opportunités professionnelles attractives et durables pour les diplômés universitaires est l’un des axes majeurs du programme d’action de la tutelle, a soutenu le ministre, en rappelant «la détermination de l’Etat à orienter l'université vers un enseignement qui va de pair avec le savoir-faire qu'exige le développement des futures métiers, dont le pilier central reste la formation et une recherche adaptée à la dynamique mondiale de la technologie». Ce qui implique, a-t-il expliqué, une meilleure interaction entre l’université et son environnement socioéconomique, en favorisant le dialogue entre les acteurs concernés autour des questions de développement des programmes d’apprentissage, d’élaboration commune des offres de formation et la promotion de la culture de l’entreprenariat au sein de l’université.
«L’objectif recherché est de créer un écosystème complémentaire pour la concrétisation de la démarche de l’Etat visant à valoriser les produits de la recherche scientifique» a-t-il ajouté, précisant que l’accent a été mis dans le cadre de la stratégie adoptée par son département sur l’amélioration de la qualité de la formation, le renforcement des projets de partenariat, l’échange international et les accords de jumelage entre les universités. Qualifiant l’Algérie de «partenaire stratégique pour l’Espagne», l’ambassadeur Fernando Moran a exprimé, de son coté «la disposition de son pays à renforcer la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la culture», insistant sur l'importance de l'échange d'expertises en matière de développement des technologies. Karim Aoudia