Un riche programme a marqué le 66e anniversaire de l’exécution de Abdelkader Boumlik, premier responsable de l’organisation urbaine de la ville de Sidi Bel-Abbès. Sous le patronage du wali, la coordination des enfants de Chouhada, de concert avec le journal El Moudjahid, a voulu surtout marquer une halte pour se souvenir de l’esprit de sacrifice de la génération de Novembre et rendre un vibrant hommage à ce résistant de la première heure, exécuté un certain 4 décembre 1956 après un jugement expéditif prononcé par le tribunal d’Oran.
La salle de conférences du musée s’est avérée exigüe pour contenir cette grande foule venue s’informer du combat mené par cette organisation urbaine et s’imprégner de l’engagement de ses hommes, dans une ville autrefois considérée comme le bastion de la Légion étrangère.
Issu d’une localité rurale (El Mhadid), il a rejoint la cité de la Mekkerra et travaillé dans une briqueterie avant de militer dans le mouvement nationaliste. Avec d’autres compagnons, il s’est perfectionné dans la fabrication des bombes et créa le premier groupe de l’OCFLN qui déclencha une série d’opérations contre l’occupant. Des actions à forte résonance dans une ville surveillée par la Légion étrangère.
L’année 1955 a été une véritable épreuve pour l’ennemi qui se mobilisa pour arrêter Boumlik. Il sera arrêté en 1956, condamné et exécuté malgré tous les appels des organisations humanitaires. Cette exécution a toutefois davantage motivé son groupe à se consolider.
A. B
