Salon «Secura North Africa-2023» : L’Algérie expose son savoir-faire
Ph. Wafa
La 5e édition du Salon de la sûreté et de la sécurité «Secura North Africa-2023», qui s’est ouvert hier à la Safex, a été marquée par une participation internationale de plusieurs pays, dont la France, la Chine, le Pakistan, l’Italie, la Grande-Bretagne et la Tunisie. Selon les organisateurs, «cette dimension internationale renforce l’importance de l’évènement en tant que carrefour mondial de la sécurité».
Ce salon, réputé pour être le plus important en matière de sécurité en Afrique du Nord, a réuni des acteurs majeurs de l’industrie ainsi que des intégrateurs de solutions dynamiques. Il s’agit, entre autres de Sonatrach, Sonelgaz, le ministère de la Défense nationale, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la Protection civile.
Une opportunité pour découvrir les dernières avancées technologiques et les solutions les plus innovantes dans le domaine de la sécurité mais aussi exposer le savoir-faire, notamment les systèmes de la sûreté interne au profit des entreprises économiques.
Des entreprises financières dotées de 7.000 compteurs et détecteurs de faux billets made by ANP
En ce sens, l’établissement de réalisation de systèmes de vidéosurveillance (ERSV) relevant du MDN a présenté ses missions principales. Cet établissement est chargé de la fabrication et du développement des systèmes de surveillance dont des systèmes de vidéosurveillance permettant ainsi une souveraineté sécuritaire. Aucun incident n’a été enregistré et les grands évènements organisés récemment en Algérie, dont le Sommet arabe d’Alger et les Jeux olympiques d’Oran ont été efficacement sécurisés suite au déploiement de systèmes de surveillance, à savoir des caméras au niveau des stades, des sites d’hébergement, des salles de réunion et autres ainsi que la réalisation de billets électroniques. En outre, parmi les projets de sécurisation confiés à l’ERSV, il s’agit, entre autres, de la Grande Mosquée d’Alger, explique-t-on sur place.
L’activité de l’ANP en matière de sécurité économique porte essentiellement sur la prévention des atteintes et la détection de menaces.
La lutte contre le faux monnayage constitue l’une des missions majeures de l’ANP car il s’agit d’une menace à la sécurité nationale. Dans son discours à partir de la wilaya de Djelfa, où il a supervisé une manœuvre militaire, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait souligné que «nous exploiterons de la manière la plus optimale les moyens matériels et humains pour protéger nos frontières, nos positions stratégiques, lutter contre la migration clandestine, le trafic de drogue, et tout récemment le faux monnayage».
En effet, les tentatives d’inondation du marché de fausse monnaie s’inscrivent, selon des politologues, «dans un plan de réseaux internationaux qui veulent frapper la sécurité et la stabilité de l’Algérie». Ainsi afin d’assurer la sécurisation des liquidités au niveau des entreprises financières, cet établissement a doté des entreprises de plus de 7.000 machines à compter et de détecteurs de faux billets, a-t-on appris sur place.
La Protection civile, acteur incontournable du développement de l’économie nationale
Dans le même sillage, la Protection civile est un acteur incontournable du développement de l’économie nationale. Pour le chef du bureau de l’information à la DGPC, le capitaine Nassim Bernaoui, ce salon est une occasion pour sensibiliser les entreprises économiques sur l'importance du respect des normes de sécurité au sein des entreprises «afin de protéger au mieux le travail et les infrastructures de production».
L’officier a rappelé les actions menées par les services de prévention de la PC au profit des investisseurs et industriels portant notamment sur la nécessité du respect de l’application des règles de sécurité. Il a mis en avant l’accompagnement des services de la Protection civile pour l’obtention rapide des avis techniques des services de prévention, et ce, jusqu’à la concrétisation de leurs projets tout en respectant les normes de sécurité édictées par la réglementation en vigueur.
A cela s’ajoute l’élaboration de méthodes de suivi de l’application des mesures de prévention pour une meilleure pérennité des installations et la décentralisation de l’examen des études et des avis techniques concernant les projets d’investissement.
«Des manœuvres sont également organisées au profit des entreprises économiques pour la mise à jour des dispositifs. La Protection civile a également lancé un programme de formation des agents de sécurité sur, notamment, l’utilisation et l’entretien du matériel, l’implantation des équipements», affirme-t-il.
La DGSN dotée d’un Robot de reconnaissance et de déminage : Détection et neutralisation des engins explosifs à distance
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) vient d’être dotée d’un robot de reconnaissance et de déminage. Ce matériel a été exposé à l’occasion de la 5e édition du Salon de la sûreté et la sécurité SECURA North Africa 2023. L’acquisition de cet équipement s’inscrit dans le cadre du plan de développement et de modernisation de l’institution, initié par le DGSN Farid Benchikh et particulièrement dans le cadre du maintien de l’ordre et de la lutte antiterroriste. Des vies humaines, à savoir celle des techniciens artificiers, peuvent être épargnées grâce à cette nouvelle technologie permettant la détection à distance d'engins explosifs ou de kamikazes porteurs de bombes. Selon le commissaire de police Mohamed Renai du service central des activités pyrotechniques (SCAP) à la DGSN, ce robot est spécialisé dans la détection et la neutralisation des engins suspects explosifs à distance. «Il est doté d’un bras télescopique, de trois caméras fixes et de caméras mobiles. Il peut activer sur une distance de 500 mètres et l’objet est localisé par un scanner mobile qui détecte aussi le contenu du paquet suspect sans procéder à son ouverture, l’objectif étant de préserver la vie des artificiers et d’assurer des interventions efficaces», assure-t-il.
«Ne rougissez pas de vouloir la Lune. Il nous la faut !» Cette phrase trouve tout son sens dans les 265.000 km de fibre optique réalisés par l’Algérie, une distance qui se rapproche de celle qui nous sépare de la Lune.
