
«Le programme de distribution en eau potable mis en place le 7 avril dernier sera maintenu», a déclaré, mardi, le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi, en mage des 25es Journées de l’énergie. Il assure que le ministère fera tout pour que la distribution se poursuive normalement, mais prévient que ce rythme ne peut pas être maintenu pendant plusieurs mois. Appelant à une meilleure gestion de l’eau de surface, pour garder un maximum d’autonomie, le ministre annonce que les efforts seront redoublés pour desservir Alger quotidiennement, mais pas en continu. S’agissant des projets engagés, Mihoubi souligne que le ministère prévoit la construction à Alger-Ouest d’une station de dessalement d’eau de mer de plus de 100 millions m3/jour et l’extension de celle de Cap Djenet pour une capacité de 250.000 à 300.000 m3/jour. Le ministre a annoncé que le projet de Charte des économies de l’eau sera bientôt soumis au gouvernement. Selon la charte, le potentiel actuel du pays en eaux renouvelables (superficielles et souterraines) est évalué à 18,2 milliards de m3/an, ajoutant qu’en 2020, les ressources mobilisées pour tous les usages ont atteint 11,41 milliards de m3, soit 86% des potentialités. Ce projet de charte, explique le ministre, élaboré en incluant les propositions des départements ministériels, administrations, associations et médias, a pour but de mettre en garde contre le gaspillage de l’eau et réduire la consommation.
Tarification : un changement à moyen terme
La Charte souligne que la tarification et la fiscalité actuelle ne sont pas encore utilisées comme un outil d’incitation aux économies d’eau, en raison des prix facturés aux abonnées qui ne reflètent pas le coût réel, recommandant une tarification et une fiscalité plus adaptées. Le document précise qu’on peut parvenir de manière progressive et sélective à instaurer des comportements des usagers plus économes vis-à-vis de l’eau. Le ministre n’écarte pas un changement de tarification à moyen terme. F. I.