Pour répondre à la demande nationale en prothèses : l’Algérie explore un partenariat avec la Chine

Face à une demande croissante en prothèses et orthèses, l’Algérie cherche à renforcer ses capacités de production. La visite d’un haut responsable chinois dans une unité nationale de fabrication marque un pas vers une coopération technique plus poussée, afin d’améliorer à la fois la qualité et la quantité des dispositifs fournis aux personnes en situation de handicap. Ainsi, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre l’Algérie et la République populaire de Chine, un haut responsable de la sécurité sociale chinoise a effectué, hier, une visite officielle en Algérie. La délégation, conduite par des représentants du ministère chinois des Ressources humaines et de la Sécurité sociale, s’est rendue à l’unité de production des membres artificiels du Centre national des prothèses et orthèses, relevant de l’Office national des handicapés.
Cette visite, à haute portée technique et symbolique, a été l’occasion de présenter aux hôtes chinois les missions du centre, notamment en matière de prise en charge des personnes en situation de handicap, par la fabrication et la distribution d’appareillages orthopédiques, tels que les prothèses et orthèses de membres. Accompagnés du directeur général de la Sécurité sociale (ministère du Travail), ainsi que du directeur du centre national, les visiteurs ont pu découvrir les différentes chaînes de production, de la conception jusqu’à l’assemblage final.
Les technologies utilisées, bien qu’en constante amélioration, s’appuient majoritairement sur une production semi-artisanale, avec une capacité qui reste encore en deçà de la demande nationale réelle. L’Algérie dispose d’un réseau d’ateliers régionaux rattachés à ce centre national. Plusieurs défis sont identifiés, dont la modernisation des techniques de fabrication (impression 3D, matériaux composites, etc.), l’adaptation personnalisée des dispositifs, encore limitée par le manque d’orthoprothésistes spécialisés, la dépendance vis-à-vis de l’importation de certaines pièces détachées ou matières premières, notamment les délais d’attente parfois longs pour les bénéficiaires, surtout dans les zones rurales ou éloignées.
Les deux parties ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération technique et scientifique.

K. A. A.

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