- Des réseaux transnationaux démantelés, et Haschisch marocain, cocaïne et «Saroukh» saisis
La première semaine du mois de Ramadhan a été marquée par de grands résultats, voire des coups de filet des services de sécurité dans le domaine de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Des quantités importantes de haschisch marocain, de drogue dure et des comprimés psychotropes ont été saisies durant cette période au niveau de la frontière et des régions frontalières.
Coups durs pour les narcotrafiquants. Il s’agit d’une saisie record au niveau de la capitale qui a permis de mettre en échec des plans de commercialisation de psychotropes en ce mois de jeûne qui enregistre une forte demande, notamment en soirée où la consommation de psychotropes est plus intense.
Garantir le contrôle strict des frontières nationales
Selon des enquêteurs, les consommateurs de résine de cannabis et de boissons alcoolisées s’orientent vers les psychotropes. De même, des réseaux de trafic de haschisch se sont reconvertis eux-aussi dans le trafic des psychotropes et de la drogue dure, via les frontières sud-est particulièrement, suite aux grandes saisies menées par les détachements de l’ANP au niveau des frontières Ouest et Sud-ouest. En ce sens, la vigilance et la mobilisation des détachements combinés de l'ANP au niveau des frontières ont mis en échec, durant la première semaine du mois de Ramadhan, des tentatives d’introduction d’immenses quantités de drogues provenant de la frontière avec le Maroc, s’élevant à 18 quintaux et 76 kilogrammes de kif traité. Selon le MDN, d’autres détachements ont saisi une quantité de 63.730 comprimés psychotropes. Les détachements ont été instruits de faire preuve de vigilance afin de mettre en échec, notamment, les plans criminels des réseaux de narcotrafic.
Le chef d’Etat-major de l’ANP, le général d’Armée, Saïd Chanegriha, a mis l’accent sur la nécessité de la mobilisation dans un message de félicitations à tous les officiers, sous-officiers et à l’ensemble des fonctionnaires de l’ANP, à l’occasion du mois sacré du Ramadhan. «Nous attachons une grande importance, au cours de ce mois sacré, à fournir l’atmosphère appropriée qui permet à notre peuple d’accomplir ce devoir dans une atmosphère de tranquillité et de totale sécurité, notamment en redoublant d’efforts dans le domaine de la lutte contre tout ce qui perturberait l’atmosphère du jeûne, notamment en mettant en œuvre toutes les mesures spéciales décidées par le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire».
Il s’agit de «garantir le contrôle strict des frontières nationales, en sécurisant chaque centimètre carré du territoire national, en continuant à combattre résolument les résidus du terrorisme et la lutte contre toutes formes de criminalité organisée, de contrebande et tous les crimes transfrontaliers», insiste-t-il.
Efficacité
La lutte contre le trafic de drogue est aussi une priorité majeure de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Les services spécialisés de la Sûreté nationale dans la lutte contre les stupéfiants sont en action. La traque s’est accélérée durant le mois sacré. Le dispositif s’articule sur l’intensification des contrôles routiers, la pose de souricières et des descentes dans les fiefs de la délinquance, après la rupture du jeûne et notamment le renforcement du travail de renseignement.
Le plan anti-drogue s’est soldé durant la première semaine par la neutralisation de 4 réseaux criminels spécialisés dans le trafic de drogue dure. Un vrai coup de pied dans la fourmilière des narcotrafiquants réalisé par le Service central de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants (SCLTIS). Cette opération s’est soldée par la saisie de 8 kg de cocaïne et 150 kg de cannabis dissimulés dans une canalisation d'égouts en vue de la commercialiser dans les quartiers de la ville».
Lors de cette opération, 11 mis en cause ont été neutralisés. De même pour les services de la Gendarmerie nationale, un réseau criminel international a été neutralisé à Oran durant les trois premiers jours du mois sacré. Une quantité de 35 kg de kif traité a été saisie ainsi qu’un montant en devises de plus de 2,5 milliards de centimes, des revenus de vente de drogue. L’opération a été menée par les enquêteurs de la section de recherche de la GN à Oran, en coordination avec les éléments du Service central des investigations criminelles à Cheraga et le détachement spécial d’intervention (DSI) de Mahelma. Selon la cellule de communication de la GN, «l’activité de ce réseau s’étend de la frontière marocaine à plusieurs wilayas internes du pays».
Neila Benrahal
