- L'Algérie prolongera sa réduction volontaire de 48.000 barils par jour jusqu'à fin décembre 2024
À l’issue de la 186e réunion de la Conférence de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et de la 49e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et de la 35e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP tenues à Vienne, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a déclaré que «les pays de l’OPEP+ sont particulièrement attentifs à l’évolution des fondamentaux du marché pétrolier international».
La conjoncture économique mondiale, indique-t-il, cité par le communiqué de son département, «devrait croître modérément jusqu’à la fin de l’année, en raison d’une croissance faible dans les pays industrialisés, une inflation élevée et un rebond modéré de la croissance économique dans les pays émergents».
L’ensemble de ces facteurs, explique M. Arkab, «agissent sur la demande mondiale de pétrole, qui devrait rester relativement contenue au second semestre 2023, alors que le marché pétrolier reste convenablement approvisionné».
Dans sa déclaration, le ministre précise qu'«au terme de nos discussions, les pays de la Déclaration de Coopération ont décidé de maintenir les niveaux de production décidés en octobre 2022 pour le reste de l’année en cours».
Aussi, le ministre a annoncé que «l’Algérie prolongera sa réduction volontaire de 48.000 barils par jour jusqu'à fin décembre 2024, par mesure de précaution, en coordination avec les pays participant à l'accord OPEP+, qui avaient précédemment annoncé des réductions volontaires en avril».
Cette réduction volontaire «se fera à partir du niveau de production requis, comme convenu lors de la 35e réunion ministérielle de l'OPEP+ du 4 juin 2023».
Lors de ces réunions, note la même source, les ministres en charge du Pétrole de la Déclaration de Coopération, OPEP+, ont échangé sur la situation actuelle du marché pétrolier international et de ses perspectives d’évolution à court terme.
Rappelons qu’en octobre 2022, l’Opep+ a décidé de réduire sa production globale de 2 millions par jours, à compter du 1er novembre de la même année.
L'Opep+ affirmait qu’elle ne s'écarte pas de la démarche qui a toujours été la sienne depuis 2016 de soutenir la stabilité et l'équilibre du marché pétrolier international.
Sur ce sujet, Francis Perrin, directeur de recherche à l’Iris, souligne que «la probabilité d’une hausse des prix du pétrole vers $80/b ou plus dans les mois qui viennent est plus grande que le scénario inverse.
Mais restons prudents. Une seule chose est certaine : les cours de l’or noir n’ont pas fini de nous surprendre».
Fouad Irnatene
