
Plus de 43.000 infractions commerciales sur un total de 345.023 interventions ont été enregistrées durant les deux premiers mois de l’année 2023 par les services de contrôle et de répression de la fraude, a révélé hier le directeur général de la régulation et de l'organisation des marchés au ministère du Commerce.
Selon M. Sami Kolli, les infractions liées aux «défauts de factures» s’élèvent à 187.027 cas enregistrés durant la même période, d’une valeur de 361 millions de DA. «Les pouvoirs publics, a-t-il poursuivi, assurent, à travers les offices de régulation, un approvisionnement régulier des produits de grande consommation, en quantité et en qualité». Il convient de souligner que les instructions du président de la République sont très claires à ce sujet et portent sur l’approvisionnement du marché en quantité en vue d’éviter toute perturbation dans la distribution et sur la lutte contre toute tentative de manipulation des vivres des citoyens.
Pas de repos hebdomadaire pour les marchés de gros
Dans ce cadre, de nombreuses dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement du marché en produits de large consommation, relève ce haut responsable au niveau du ministère du Commerce. «Nous avons commencé, au stade de gros, par la réunion des 50 directeurs et gestionnaires des marchés de gros que nous avons mobilisés et qui vont travailler sans relâche, sans congé hebdomadaire, de nuit comme de jour, pour assurer l’offre et éviter toute éventuelle pression sur certains produits prisés par les consommateurs durant le mois sacré», a-t-il révélé. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, nous avons une nouvelle équipe au ministère du Commerce et, récemment, tous les responsables du secteur ont été réunis, que ce soit à l’échelle centrale, locale ou régionale et, même, les organismes sous tutelle. En fait, nous avons reçu une feuille de route où la régulation et l’organisation du marché ont été mises en exergue, sachant que ces deux questions constituent la priorité du secteur».
Le DG de la régulation et de l’organisation des marchés a en outre abordé la question de mise à niveau des espaces commerciaux. «Le chantier a été lancé avec les collectivités locales pour, d’abord, remettre à niveau ces espaces de manière à ce qu’ils répondent au minimum requis par la réglementation en vigueur, en l’occurrence le décret 12-111 et bien entendu pour répondre aux besoins de la population», a-t-il expliqué. Ce dernier a précisé que cela concerne tous les espaces de vente, gros et détail, avec le développement d’un nouveau concept réglementaire et organisationnel en matière de grande distribution où il est question d’attirer le maximum d’investisseurs dans ce créneau, en prenant en ligne de compte les efforts déployés par les autorités publiques en matière de création des nouvelles villes, à l’exemple de Sidi Abdellah et de Bouinan.
«Ces espaces et bien d’autres encore ont besoin d’hyper-marchés, de supermarchés, de marchés quotidiens et de proximité. Aussi, nous prévoyons un schéma directeur d’implantation de ces espaces commerciaux dans le cadre de la révision du schéma national de l’aménagement du territoire, et ce travail est engagé avec nos collègues du ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire», a conclu M. Kolli.
Soraya Guemmouri