Lutte contre la drogue et la toxicomanie : Le phénomène a pris de l’ampleur

Le haut Conseil islamique (HCI) a organisé, hier en son siège, une conférence sous le slogan «Les dangers des phénomènes sociaux sur le développement social», en présence, notamment, du président du HCI, Abdallah Ghlamallah, et du président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Abdelmadjid Zaâlani.
À cet effet, Mustapha Khiati, président de la FOREM, a souligné que ce phénomène de consommation de drogue est une vraie menace pour notre société, rappelant que le taux de consommation en Algérie augmente d’une année à une autre. Le premier responsable de cet organe a fait savoir que notre pays est ciblé par d’autres pays voisins, notamment les frontières ouest et le Sahel, avant que la marchandise est distribuée sur tout le territoire national. Dans la même optique, l’interlocuteur a mis en exergue que ces pays veulent noyer l’Algérie, notamment ses jeunes, sachant que 75% de la population est constituée de jeunes. Il a ajouté que l’Algérie compte plus de 800.000 consommateurs de drogue, ce qui pose un réel problème de santé et de sécurité publiques. M. Khiati a mis en valeur les efforts consentis par l’Algérie pour lutter contre ce phénomène, tout en mettant en place des plans d’action qui ont pour objectif de freiner ce fléau qui devient menaçant, ajoutant qu’il faut durcir encore les lois contre les dealers.
De son côté, Mohamed Khodja a indiqué que la production et la consommation des drogues, quelles que soient leurs formes, représentent un phénomène mondial qui engendre des effets négatifs avérés sur la promotion et la protection des droits de l’homme. Mohamed Khodja a mis l’accent sur le rôle des autorités locales qui font un travail de fourmi, mais qui reste insuffisant, ajoutant qu’il faut mettre la main dans la main afin de lutter contre ce fléau qui détruit nos coutumes et nos traditions. Le même interlocuteur a affirmé que le trafic de drogue peut avoir des effets directs sur la jouissance des droits de l’homme, tels que le droit et l’accès à la santé. Il affecte également le développement socioéconomique et l’épanouissement des individus dans une société donnée. Il a ajouté qu’il faut éviter de prendre en otage les jeunes, entre la dépendance et la répression, et les considérer plutôt comme des «victimes», rappelant que la consommation de cannabis en Algérie a pris de l’ampleur, et c’est une raison supplémentaire pour faire preuve de souplesse et œuvrer à la réintégration des victimes.
À la fin de la cérémonie, le président du HCI a récompensé les deux intervenants, en l’occurrence MM. Mustapha Khiati et Mohamed Khodja, qui contribuent énormément à la lutte contre ce fléau de toxicomanie.

Zine Eddine Gharbi

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