Loi relative à l'investissement - Akram Zidi : «La relance de l'économie nationale est un défi majeur»

La loi relative à l'investissement, adoptée le 27 juin dernier par l'Assemblée populaire nationale (APN), puis le 13 juillet par le Conseil de la Nation, a été au cœur d'une réunion organisée, samedi, par le Centre algérien de prospective économique de développement de l'investissement et de l'entrepreneuriat. Son président, Akram Zidi, a évoqué, à El Moudjahid, les principaux mécanismes de promotion de ladite loi sur l'investissement.
De prime abord, l'expert a souligné l'importance de cette rencontre, qui constitue, selon lui, une étape proactive de la mobilité des investissements, visant principalement à relancer la dynamique économique en Algérie. Surtout que l'économie mondiale a été confrontée à de nombreuses crises accrues, à savoir la crise sanitaire, ainsi que la crise sécuritaire résultant de la guerre russo-ukrainienne et de ses conséquences désastreuses sur l'économie mondiale. «Nous sommes aujourd'hui face au défi de la relance de l'économie nationale, qui fait partie de l'économie mondiale. Nous devons mettre en place des mécanismes, définir des responsabilités, mais aussi assurer un environnement approprié, pour avancer dans le processus du développement économique et la croissance, qui ne peuvent s'incarner que par une nouvelle dynamique des investissements et la promotion de l'acte d'investir», a-t-il soutenu.
Par conséquent, ajoute-t-il, «la relance de l'investissement en Algérie nécessite une loi sur l'investissement adaptée à la nature de l'Algérie, favorable aux conditions internes et externes, et attractive pour l'investisseur, qu'il soit local ou étranger. Et surtout, qu'elle offre un cadre stable pour l'acte d'investir». «Un nouveau cadre législatif a été introduit suite à la demande de la classe économique, à laquelle les pouvoirs publics ont répondu favorablement par la mise en place d'une nouvelle loi sur les investissements. Une loi qui revêt à nos yeux une grande importance, qui reste une loi attractive, et sera stable pendant au moins dix ans, conformément aux directives du président de la République. Elle a pour but d'encourager l'investissement et de renforcer la confiance entre l'investisseur et l'administration, au vu des grands problèmes résultant des procédures bureaucratiques ayant impacté l'acte d'investissement, que ce soit intentionnellement ou non, et qui ont créé un fossé entre les deux parties essentiels de l'équation principale de l'investissement», a-t-il expliqué.
«En conséquence, nous avons pensé, au niveau du Centre algérien de prospective économique, de développement de l'investissement et de l'entrepreneuriat, à contribuer à l'étude des mécanismes de promotion de cette loi sur l'investissement, avec la participation de spécialistes du domaine parmi lesquels on compte des experts, des médecins, des professionnels et des médias. Le but étant d'élargir la réflexion et la discussion avec les investisseurs, les opérateurs économiques, et politiques. Cette rencontre a été soldée par des propositions. On peut y trouver, entre autres, la promulgation des textes réglementaires pour l'entrée en vigueur de la loi sur l'investissement, l'importance des lois relatives à la commune et la wilaya, mais aussi renforcer les partenariats entre les secteurs public et privé. Un autre point important a également été souligné, à savoir le développement rapide des nouvelles structures et mécanismes dans les meilleurs délais.
Enfin, M. Zidi estime qu'«aujourd'hui, notre pays a un grand besoin d'évoluer rapidement vers un modèle économique moderne fondé sur la diversité avec l'aide de ses partenaires locaux, y compris les investisseurs et même les partenaires étrangers». Selon lui, «l'investisseur et l'opérateur économique restent les alliés de l'État pour créer de la richesse et pourvoir des emplois, et le principal contributeur à la concrétisation des politiques économiques qui couvrent les exigences des politiques sociales visant en premier lieu la concrétisation des politiques nationales Les participants à cette réunion ont identifié les parties impliquées dans le processus de promotion de la loi sur l'investissement. On retrouve ainsi, les collectivités territoriales, la société civile, y compris les organisations patronales, les organisations économiques et professionnelles, ainsi que les activités de la classe politique, y compris les partis politiques et les conseils locaux et nationaux élus, les représentations diplomatiques accréditées en Algérie et ceci pour attirer les investisseurs étrangers. Mais également les représentations diplomatiques algériennes à l'étranger, qui sont également chargées d'attirer l'investisseur étranger et la communauté nationale à l'étranger et les médias qui font également partie des acteurs impliqués dans la promotion de la nouvelle loi sur les investissements. Enfin, tous ces acteurs ont jugé important de développer une plateforme numérique simulée pour l'investisseur dans le cadre du processus d'investissement. Ils ont également émis la proposition d'organiser des journées portes ouvertes, journées d'étude, et de sensibilisation, ainsi que des séminaires nationaux, régionaux et locaux pour promouvoir la nouvelle loi sur l'investissement et informer les parties cibles des évolutions, lois et mécanismes accompagnant la relance de l'investissement dans la lignée des efforts de l'État.

Samia Boulahlib

(*) Président du Centre algérien de prospective économique de développement de l'investissement et de l'entrepreneuriat

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