Les expériences réussies de Chlef

De notre correspondant : ADIL MESSAOUDI

Afin de promouvoir l’investissement dans l’aquaculture et contribuer à la création de ressources alternatives pour augmenter les revenus de l’économie nationale, des efforts importants sont faits pour faire connaître cette activité à travers le développement de projets économiques de grandes capacités productives en lançant des projets d’investissement d’intérêt spécialisés dans l’élevage de la spiruline (algues aquatiques), la crevette, la fabrication d’aliments pour poissons, les projets de transport, de distribution et de commercialisation des produits de la pêche, l’exploitation de l’artémie vivant dans les rivages, les lacs salés, les lagunes et les marais salants, ainsi que les efforts énergiques pour renforcer la coopération avec le secteur de la formation professionnelle, dans la formation et la promotion des paysans et des jeunes désirant investir dans l’aquaculture et la création de petites, moyennes ou même grandes entreprises pour les grands investisseurs. Dans le même contexte, le ministère de la Pêche a accordé des crédits aux formats «Anade» et «Anjem» à ceux qui souhaitent investir dans l’aquaculture. En sus, la Chambre algérienne de la pêche a accompagné des jeunes souhaitant investir dans l’aquaculture. A cet effet, la production économique du secteur a augmenté de 7%. Il importe d’indiquer que la loi de finances de 2022 a apporté plusieurs avantages au secteur de la pêche en termes de réduction de la taxe sur la valeur ajoutée de 19% à 9% et de réduction des droits de douanes d’importation d’intrants et d’extrants en matière de produits de l’aquaculture de 30% à 5%.
A travers sa stratégie future, qui s’inscrit dans la stratégie de recherche et de développement du Centre national en matière de pêche et de produits pharmaceutiques, soulignée pendant la période prolongée entre 2022-2025, le gouvernement cherche à développer le secteur de l’aquaculture. Lors d’une journée d’étude sur «l’aquaculture en Algérie entre opportunités et défis d’investissement», organisée récemment par la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de l’université de Chlef, en collaboration avec le laboratoire méditerranéen de recherche et d’études économiques, et avec la contribution de la direction des pêches et des produits de la pêche, des spécialistes ont souligné la nécessité d’orienter les investissements vers la filière de l’aquaculture, compte tenu de son rôle dans l’élevage de poissons et contribuant à la diversification et à la résurgence d’un certain nombre d’activités économiques. Dans le même sillage, le chercheur du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture, Rachid Anan, a déclaré que la division de l’aquaculture «connaît une croissance rapide et offre de multiples opportunités d’investissement, ce qui nécessite que des investissements y soient consacrés, en particulier pour les intrants du secteur de la pêche tels que les petits poissons, les aliments pour animaux, les fermes d’engraissement, les industries manufacturières et alimentaires».
Le même expert a ajouté que «le secteur de l’aquaculture, ainsi que son rôle dans l’élevage de poissons, est une locomotive pour l’économie nationale étant donné le nombre d’activités liées au secteur qui peuvent être obtenues par des investissements locaux, comme c’est le cas dans la wilaya de Chlef, qui est devenue un pionnière dans l’aquaculture».
Pour sa part, la présidente de la journée d’étude, le professeur Fatima Boudia, a noté que la filière de l’aquaculture «a aujourd’hui une grande importance par sa contribution à la sécurité alimentaire et à l’économie nationale, en particulier l’économie bleue, qui se concentre sur les activités liées au secteur de la pêche». Elle a souligné également que la diversité de la filière de l’aquaculture, y compris l’aquaculture marine et continentale, et l’élevage de poissons intégrés à l’agriculture «exige que davantage d’investissements locaux soient consacrés à cette activité, ce qui permettra d’exploiter réellement les capacités et le potentiel de la filière».
 
A. M.

 

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