
lLe remarquable travail de communication mené par le GPRA, à une époque où l’on ne connaissait pas encore le village planétaire, a permis indéniablement de faire connaître à l’opinion internationale la juste cause du peuple algérien et son combat contre l’occupant colonial qui ,au plus fort d’une guerre à caractère génocidaire ,mobilisa jusqu’à 500.000 hommes fortement équipés et aguerris ,passant sans transition des rizières d’Indochine aux reliefs accidentés des djebels. Face à la puissance de feu de cette puissance de l’OTAN ,des moudjahidine armés de vieux fusils de la Deuxième guerre mondiale, avec quelques précieuses balles et un peu de galette et de figues sèches ,peu entraînés ,et pour tout viatique la volonté farouche de libérer ,au prix de leur vie ,la terre de leurs ancêtres. Au plan politique ,le FLN et le GPRA ont alors procédé à un véritable porte-à porte- diplomatique dans les grandes capitales étrangères pour faire connaître la question algérienne et expliciter la justesse du combat libérateur avec une conviction et un brio admirables. Jeunes ,très jeunes même ,sans grande expérience, pour la plupart, des usages protocolaires et des us des salons feutrés ,mais pleinement engagés et imprégnés du bien-fondé de la noble cause qu’ils portaient ,de Moscou à Pékin ,de New York à Belgrade et ailleurs .Les représentants du GPRA qui étaient de véritables gentlemen ont alors sillonné les grandes capitales de la planète ,rencontrant les plus grands leaders de l’époque , de Mao à Tito pour ne citer que ces figures iconiques de la lutte pour l’émancipation des peuples, auxquels ils expliquaient avec toute la foi qui les animait le sens sacré du message révolutionnaire et le caractère irréfragable de la lutte du peuple algérien. Il s’agissait , pour ces jeunes militants bouillonnant d’esprit patriotique ,de briser la conjuration du pouvoir colonial acharné à réduire le combat libérateur d’un peuple à quelques actions de hors-la-loi qu’il fallait combattre sans merci . Peine perdue .La cause nationale avait atteint son but . Dans le même temps , la glorieuse équipe de football du FLN se couvrait de gloire dans les stades à l’étranger et chaque but marqué accroissait d’autant le score de sympathie pour la cause nationale, jusqu’à l’indépendance qui marqua l’acmé du combat d’un peuple et la fin d’un joug inhumain de 130 ans .
K. O.