Le Premier ministre se fait vacciner à Alger : «Le vaccin sera disponible pour tous les algériens»

DR
DR

La campagne de vaccination à Alger a été officiellement lancée, dimanche, depuis la polyclinique Les Sources, relevant de l'Établissement public de santé de proximité (EPSP) Bouchenafa, où le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a reçu la première injection de vaccin contre la Covid-19.

Abdelaziz Djerad a déclaré à cette occasion que les autorités publiques continueront de suivre au quotidien l’évolution de la situation via la plate-forme numérique dédiée à cette opération, notamment les personnes qui ont reçu la première injection, en attendant la seconde dose d’ici 21 jours, comme recommandé par les spécialistes. Le Premier ministre a rassuré que la quantité des vaccins sera «largement suffisante» pour permettre à tous les Algériens de se faire vacciner. «C’est un engagement pris par le gouvernement. Le vaccin sera disponible au niveau de tous les établissements et les structures de santé», a-t-il assuré. «La quantité du vaccin sera suffisante tout au long de cette année. Cette opération ne va pas se dérouler seulement sur un ou deux jours, mais va s'étaler sur toute l'année en cours», a-t-il indiqué, avant de se voir administrer le vaccin contre la Covid-19, ajoutant que «nous avons nos traditions dans ces campagnes de vaccination, il faut que ça soit une opération ordinaire».
M. Djerad avait engagé des discussions avec des citoyens avant de se faire vacciner. De son côté, le porte-parole du comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus a, quant à lui, affirmé que «les personnels de santé sont les premiers à bénéficier du vaccin, les personnes âgées et les malades chroniques».
«Nous sommes face à une équation : se faire vacciner ou attraper la Covid-19. Tout le monde doit être vacciné pour qu'on puisse retourner à notre vie d'avant», a plaidé
Djamel Fourar.
Selon lui, le vaccin est la seule solution pour casser la chaine de contamination au coronavirus qui a causé 2.800 décès et 100.000 contaminations en Algérie. «On doit rester vigilant même avec le lancement de la campagne de vaccination, plus particulièrement dans ce contexte où la pandémie frappe encore d’autres régions du monde ainsi que des pays voisins», a-t-il fait remarquer, assurant qu’aucune complication n’a été constatée chez les premiers vaccinés.
Il rappelle le rôle des médias dans la sensibilisation des citoyens aussi bien sur l’importance de la vaccination que le respect des mesures barrières.
Le Dr Fourar a assuré qu’il n’y avait absolument aucun danger quant aux effets de ce vaccin et s’est félicité de l’engouement observé par les citoyens de la wilaya de Blida, lesquels se sont précipités pour se faire vacciner. Il a indiqué que des équipes chargées de la vaccination au niveau des établissements hospitaliers ont été formées avec la coordination des spécialistes du ministère de la Santé.
Réaffirmant que le vaccin sera acheminé et distribué au fur et à mesure aux autres wilayas, il a noté que des équipes mobiles se tiennent prêtes pour assurer la réussite de l’opération de vaccination dans les zones reculées. «Les doses seront acheminées d’une manière graduelle. Mais en attendant, il faut éviter tout relâchement. Les mesures préventives sont complémentaires au vaccin afin d’avoir une efficacité optimale», a-t-il insisté.
Evoquant la campagne de vaccination, Fourar a expliqué qu’elle sera élargie pour assurer la vaccination des Algériens, même si le vaccin n’est pas obligatoire, et souligné que les moyens logistiques ont été mis à disposition de toutes les wilayas pour pouvoir stocker les doses dans de très bonnes conditions. «La campagne de vaccination n’est pas du ressort du seul ministère de la Santé mais elle devrait mobiliser tout le monde pour la réussir. «La stratégie vaccinale adoptée par les autorités est modulable et flexible, nous pouvons l’améliorer en vue de permettre aux citoyens d’accéder au vaccin dans toutes les régions du pays», a-t-il expliqué.
Réagissant au scepticisme sur le vaccin, il s’est dit non surpris car il y a, selon lui, des parties qui veulent voir la campagne échouer. «Mais il faut noter que le vaccin Spoutnik-V a reçu l’aval de l’agence européenne de médicaments», a-t-il précisé.
Il invite d’ailleurs la presse à mettre en valeur l’intérêt de cette campagne de vaccination et de sensibiliser les Algériens à travers de plus amples informations. «L’Algérie a les moyens et la capacité pour vacciner tous les citoyens qui sont éligibles. Cette campagne durera le temps qu’il faudra et pourra aller jusqu’à une année pour vacciner la majorité du public ciblé» a-t-il assuré.
Tahar Kaidi

Sur le même thème

Multimedia