La revue El Djeich : «Tolérance zéro avec les traitres alliés des ennemis qui ont attaqué la patrie»

  • Toutes les conspirations ourdies depuis l’autre rive ou à nos frontières vouées à un cuisant échec.
  • La préservation des principes de notre Révolution éternelle, lourde responsabilité.

«Les ennemis historiques et traditionnels ne pourront jamais ébranler la détermination des dignes fils de la nation algérienne ni jeter la suspicion sur leur appartenance, leur civilisation et leur combat tant que chaque Algérien authentique, au fait de l’histoire de sa nation, aura retenu les leçons et fait siennes les recommandations des ancêtres. El Djeich, la revue de l’Armée nationale populaire, est revenue hier sur «ces conspirations et intrigues, ourdies depuis l’autre rive ou à nos frontières».

L’éditorial de la revue, intitulé «Le caractère sacré de la Révolution algérienne» voue les conspirations échaudées à «un cuisant échec», comme cela fut le «sort de nombreux autres complots». Abordant le déclenchement de la Révolution, El Djeich rappelle que la valeureuse Armée de libération nationale est «née des souffrances endurées par le peuple» et a constitué le cadre «fondateur de la Révolution libératrice, dont l’épopée, passée à l’éternité», a été déclenchée le 1er Novembre 1954, écrit-t-on. Le rôle des jeunes qui «croyaient en la justesse de la cause» est mis en évidence. La cause s’est vue «renforcée par une adhésion massive» dans les rangs de la jeune Révolution constituant ainsi «un courant impétueux, tout de sacrifices et d’héroïsme, qui sera couronné par une victoire éclatante après des années de lutte acharnée».

L’ANP est le prolongement  naturel de l’ALN

Pour El Djeich, les valeurs de Novembre et ses nobles principes sont une «feuille de route idéale et sûre» et ceux qui la «suivront ne seront jamais déçus».
Fierté, fidélité, loyauté envers l’ALN, artisan de cette épopée. L’éditorial souligne le rôle «d’avant-garde» de l’Armée de libération nationale, portant les «espoirs et aspirations de la nation» et jouissant d’une «confiance absolue» quant à sa capacité à leur concrétisation.
«L’Armée s’est dressée avec force face à l’occupant oppresseur, consentant des sacrifices rarement connus dans l’Histoire, bénéficiant de la loyauté et de la fidélité du peuple», assure l’éditorial. A son tour, le peuple l’a «adoptée et renforcée», expressives images de «cohésion, d’harmonie et de solidarité dans la concrétisation de l’objectif sacré de l’émancipation, de la libération et de la reconstruction de l’Etat algérien indépendant». Les «ennemis d’hier et d’aujourd’hui», note El Djeich, ont réalisé que «l’ANP est le prolongement naturel de l’ALN, imprégnée des mêmes valeurs et principes et plaçant l’intérêt national au-dessus de tout». «Des voix se sont élevées dans le but d’ébranler la confiance régnant entre le peuple et son armée et de briser le lien fort les unissant, afin qu’il leur soit facile de mettre en péril le devenir de l’Algérie et de ses constantes», relève la revue. «Cette bande de traîtres et de comploteurs, prévient l’éditorial, tente d’exploiter la conjoncture que traverse notre pays pour saper les fondements de l’Etat national à coup de slogans creux dans le but d’abuser l’opinion publique nationale et plonger le pays dans le chaos et l’insécurité.» L’armée avertit que désormais il n’y aura plus de tolérance avec ceux qui ont vendu leur honneur et leur dignité en s’alliant avec les ennemis qui ont attaqué la Patrie, abusé le peuple, répandu des rumeurs et fabriqué de toutes pièces des mensonges. «Ils ont mis fin au dernier espoir de repentance et de retour dans le giron de la mère Patrie et coupé le dernier fil les reliant à l’Algérie», poursuit El Djeich. La revue rappelle les déclarations du général de corps d’Armée, chef d’état-major de l’ANP à l’occasion du 67e anniversaire du déclenchement de la Révolution renfermant des messages clairs à savoir la préservation des principes de notre Révolution éternelle qui, hier, avait libéré l’Algérie, et qui, tout autant, préservera l’Algérie aujourd’hui et assurera son avenir demain. «C’est une lourde responsabilité qu’il nous incombe tous d’assumer avec fierté et sincérité, car notre Patrie est un legs des Chouhada que nous devons toujours préserver, consolider et placer au-dessus de toute considération», conclut l’éditorial.

La France doit présenter ses excuses

Dans le «commentaire» de la revue intitulé «Si votre maison est en papier ne jetez pas celles des autres par ignorance», El Djeich répond aux attaques françaises. «La dernière sortie du Président français vient surtout lever le voile sur la vraie vision de la France, fondée en fait sur l’arrogance et la manipulation par lesquelles elle traite le dossier de la mémoire. Une vision motivée certainement par des ambitions politiques internes», soutient le commentateur. «La Nation algérienne est consciente», ajoute-t-il et sait «pertinemment qu’il n’y a pas de différence entre Macron, Marine Le Pen et Eric Zemmour», qu’il n’y a pas de «différence entre leur gauche et leur droite». «Tous voient en l’Algérie, son armée, son peuple et son gouvernement, un ennemi juré», insiste l’auteur du commentaire qui rappellera certains épisodes de la Révolution française, dont la grande famine de 1315-1322 durant laquelle la France a connu des niveaux élevés de criminalité, de maladies, de milliers de morts, meurtres d’enfants et nourrissons, des populations contraintes de manger des rats et même de la chair humaine. «Une nation qui atteint ce niveau de sauvagerie et de barbarie ne peut être qu’une nation de papier. De même pour son armée au début de la Seconde Guerre mondiale, précisément en juin 1940. Alors que les troupes françaises étaient positionnées sur la ligne Maginot, l’armée allemande, dans un imposant et joyeux défilé militaire, entra dans la capitale Paris sans tirer un seul coup de feu. L’armée française n’était-elle pas une armée de papier ?»
La France n’a pas retenu la «leçon algérienne», alors que les «djounoud de l’ALN avaient porté un rude coup à l’orgueil et à l’arrogance des généraux Massu, Zeller, Salan, ainsi qu’au général président De Gaulle, et à des dizaines d’autres maréchaux et amiraux», écrit le rédacteur du commentaire. La France, conclut El Djeich doit présenter ses «excuses pour les crimes commis dans notre pays», «se repentir pour sa honte en Algérie», car il s’agit de l’«engagement d’une Nation envers plus de 5 millions de nos Chouhada» et d’un «devoir de mémoire, pour ancrer la vérité historique dans les esprits des générations futures».
Neila Benrahal

 

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