
L’Algérie vient de consolider sa position diplomatique de manière significative au sein des plus influentes instances internationales. Par 185 voix sur les 190 pays, notre pays a été élu, vendredi, en qualité de membre du Conseil Économique et Social des Nations Unies (ECOSOC) pour un mandat de 3 ans, à compter du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2027.
Ce fait majeur nous renvoie, loin en arrière, quand en 1974, notre pays présidait au destin des nations, faisant intégrer la Chine au concert des nations et invitant Yasser Arafat à la tribune. L’évènement de vendredi est éloquent. Il mesure le poids de l’Algérie et son crédit dans les instances internationales. Qu’on en juge, pour la huitième fois de son histoire depuis 1964, l’Algérie devient membre de cet important organisme de l’ONU. Le Conseil économique et social est l’un des six organes principaux de l'ONU, sous l'égide de l'Assemblée générale des Nations unies disposant d’un rôle consultatif sur les questions de coopération économique et sociale internationales. A travers cette élection et en application des directives du président de la République, notre diplomatie ambitionne de contribuer à l'élaboration de politiques innovantes dans le sens du Programme de développement durable à l'horizon 2030, une voie essentielle pour combler les disparités au sein et entre les nations, et ce, en étroite collaboration avec les autres parties prenantes de l'ECOSOC. Ce retour de l’Algérie dans cet organisme d’une importance majeure traduit la constance d’une vision diplomatique menée sous la direction et les orientations du président Abdelmadjid Tebboune dans le respect de la doctrine héritée des pères fondateurs de la Révolution de Novembre fondée sur la paix, la justice sociale et la souveraineté nationale. Cette élection massive en faveur de notre pays marque une reconnaissance de l’Algérie dans sa capacité à apporter l'expertise et l'engagement nécessaires en faveur de la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations unies à l'horizon 2030. Cet évènement a suivi l’élection de l’Algérie, jeudi, par acclamations, au poste de vice-président de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Une responsabilité qui s’ajoute au mandat de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Par cette élection, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, représentera le Groupe africain aux côtés de ses pairs élus au titre des autres groupes régionaux au poste de vice-président. En outre, en assumant la fonction de vice-président de l'Assemblée générale, l’Algérie contribuera à la conduite et à la direction des travaux des séances plénières de l’Assemblée générale de l’ONU de septembre 2024 à septembre 2025. Au premier rang des événements phares que connaîtra la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU, figure le «Sommet du futur» qui marquera les travaux du segment de haut niveau de la session en septembre 2024. Cette nomination intervient également à un moment où l'Afrique est confrontée à des défis significatifs tels que le parachèvement de la décolonisation, la lutte contre la pauvreté, le développement durable et la sécurité alimentaire. Guidée par les orientations du président de la République, la diplomatie algérienne s'engagera résolument à contribuer à l’effort multilatéral visant à faire face à ces enjeux fondamentaux et à promouvoir des solutions durables et équitables aux défis multiples et multiformes de la communauté internationale. L’action de la diplomatie de l’Algérie au niveau de l'Assemblée générale à la faveur de cette élection se conjuguera avec ses efforts inlassables en sa qualité de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2024-2025. Cette double représentation dans deux des organes les plus influents et décisionnels des Nations unies témoigne de l'ascension indéniable de l'Algérie sur la scène internationale et de son engagement inébranlable en faveur de la promotion de la paix et de la sécurité internationales. Le Conseil économique et social représente l'un des principaux organes des Nations unies et il est considéré comme la principale plateforme chargée de discuter des questions économiques, sociales, culturelles, de santé, de droits de l'homme, de femmes et des jeunes. Il est également chargé de coordonner les activités des organes, agences et programmes concernés des Nations unies. Cet organe est composé de 54 membres, dont 18 sont élus chaque année par l'Assemblée générale de l’ONU, pour un mandat de trois ans.
Rachid Lourdjane