
Ont pris part à cette rencontre, les ministres de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, de la Communication, Mohamed Bouslimani, de l'Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi, de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Yacine Merabi, ainsi que la déléguée nationale à la protection et à la promotion de l'enfance, Meriem Cherfi. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a, quant à lui, participé à cette rencontre par visioconférence. La rencontre, qui s’est déroulée au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal d’Alger, a réuni un prestigieux panel d’invités, dont le représentant du président de la République, plusieurs ministres du gouvernement et des membres du corps diplomatique accrédité en Algérie. Pour leur part, les enfants qui sont intervenus sont tous membres du parlement arabe qui leur est dédié. S’exprimant à l’ouverture de la séance, la ministre de la Solidarité, Kaouter Krikou, a affirmé que l'enfance en Algérie jouissait d'un intérêt «spécial» dans son accompagnement et dans la prise en charge de ses droits. Aussi, pour elle, «les changements climatiques avec leur lot de catastrophes naturelles sont une réalité qui impacte directement la vie des populations et par là, celle des enfants», a-t-elle indiqué, mettant en avant les récents résultats de la COP27 qui s’est déroulée en Egypte où, pour la première fois, les enfants ont eu un espace officiel pour débattre et discuter de cette problématique. Elle a saisi cette occasion pour mettre en exergue les avancées de l’Algérie en matière de protection de l’enfance, ses réalisations et les engagements du président Tebboune ainsi que ceux du gouvernement pour le respect des conventions internationales ratifiées, évoquant les réalisations de l’Algérie en matière de promotion et de protection de l’enfant pour lui assurer l’accès à l’éducation, à la santé et à la protection sociale. Elle a salué «les progrès et les réalisations de l’Algérie en matière de promotion de la politique environnementale dans le cadre d’un développement durable profitable à tous». Pour sa part, la représentante de l’Unicef, Soraya Hassan, a estimé que cette journée du 20 novembre constitue une halte pour soulever les préoccupations des enfants. «L’étude de cette problématique des changements climatiques et leur impact sur les enfants est plus que nécessaire, et permet de répondre à des défis majeurs qui se posent dans de nombreuses régions du monde.» En effet, pour elle, les enfants sont une population particulièrement à risque face aux catastrophes naturelles. «En 2021, l’Unicef estimait qu’environ 400.000 enfants étaient particulièrement exposés aux cyclones, un demi-milliard d’entre eux est vulnérable par rapport aux catastrophes naturelles, de même on estime qu’environ 40% de la population mondiale est touchée par la pénurie d’eau. 80% des eaux usées sont rejetées sans traitement dans l’environnement et plus de 90% des catastrophes sont liées à l’eau», a-t-il signalé ` Cinq ministres au tableau pour répondre aux préoccupations juvéniles L’intervenante a tenu à saluer «l’engagement continu du gouvernement algérien qui consacre au rang de priorité stratégique la protection de l’enfance», ajoutant que «nous devons impliquer les enfants dans ces problématiques, car les solutions existent, et elles peuvent venir d’eux». Pour sa part, la déléguée nationale à la protection et à la promotion de l'enfance a affirmé que la protection de l'enfance «requiert la coordination des efforts entre tous les intervenants dans ce domaine» et souligné les efforts de l’Algérie en la matière. Elle citera la mise en place par son instance de la ligne 11 11, permettant de signaler anonymement tout abus sur un enfant, «de quelque nature qu’il soit» et l’implication de son organe dans les initiatives en faveur des enfants. La deuxième partie de la rencontre a été réservée à la séance des questions-réponses qui a vu plusieurs membres du gouvernement se relayer pour expliquer aux enfants, membres du parlement arabe, toutes les dispositions prises en faveur de la promotion d’une culture environnementale, de la protection de l’environnement, les efforts de notre pays pour mettre en place une stratégie nationale de prévention des risques majeurs et des catastrophes. Ainsi, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a évoqué les différentes actions initiées dans le cadre d’un plan d’action interministériel au profit de larges campagnes de sensibilisation sur la protection de l’environnement où l’ensemble des médias nationaux sont impliqués. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a, quant à lui, mis en avant les importants moyens déployés par l’Etat pour la prise en charge infantile. Il a relevé son importance au vu du fait qu’un décès d’enfant sur cinq dans le monde est dû à son environnement immédiat. «C’est le cas pour 1,7 million d’enfants décédés annuellement dans le monde.» Pour sa part, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, dira que désormais plus aucun investissement ne peut être agréé en Algérie sans un rapport préalable sur son impact environnemental. «Ce sont de nouvelles obligations contenues dans la loi sur l’investissement amendée en juillet 2022», tandis que le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine Merabi, a présenté la liste des formations inhérentes à ce domaine. Intervenant sur le sujet, la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, a cité, entre autres actions, le barrage vert, les véhicules au GPLC, la production d’hydrogène vert, les 3.000 clubs verts, sans oublier la participation active de l’Algérie aux différentes Conférences des parties, COP, qui en sont à leur 27e édition. Pour rappel, la COP est un grand rassemblement de tous les pays du monde où les dirigeants tentent de se mettre d’accord sur des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour cela, les Etats préconisent une seule solution : moins polluer avec les voitures, les maisons ou les usines pour émettre moins de gaz à effet de serre.
Amel Zemouri