
Le montant des indemnisations de la Caisse nationale de mutualité agricole au profit des assurés, suite aux derniers incendies enregistrés à travers plusieurs régions du pays, s’élève à 11 milliards de centimes, a-t-on appris auprès de la compagnie.
Selon une situation arrêtée au 19 août dernier, la CNMA a enregistrée 471 déclarations de sinistre d’un montant global d’indemnisation de plus de 109 millions de dinars pour une superficie totale sinistrée estimée à 4.679 ha, dont 28,4 millions de DA pour les incendies des récoltes, au nombre de 89 ayant ravagé 593,2 ha.
Notre source affirme que les cultivateurs de blé, les propriétaires d’oliviers et les apiculteurs constituent la principale catégorie d’adhérents affectés par ces incendies. Les incendies ont également touché les arbres fruitiers et le de bétail bovin et ovin.
Par région, l’est du pays a été la plus touchée avec plus de 93% de la surface sinistrée, soit 4.375 ha, même s’il faut ajouter d’autres indemnisations liées notamment aux risques climatiques (grêle, tempête, Siroco…). Les wilayas concernées sont Sétif, Mila, Skikda, Constantine, El Tarf, Annaba, Guelma et Souk Ahras.
La stratégie mise en place par la CNMA dans son plan d’action 2018/2020 a confirmé la dynamique de croissance des activités de cette mutuelle ainsi que la progression de sa rentabilité opérationnelle dans un environnement concurrentiel accru.
D’ailleurs, la caisse affiche une croissance de 31% de son résultat net pour l’exercice 2019.
Dans la cadre de la politique de modernisation des assurances agricoles inscrites dans son plan d’action, la Caisse nationale de mutualité agricole a engagé des études pour l’élaboration de nouveaux produits d’assurance en s’appuyant sur des systèmes assuranciels plus adaptés au paysage socio-économique du pays.
De plus, en tenant compte des particularités complexes du secteur agricole, la compagnie œuvre pour une meilleure protection du patrimoine et du revenu des agriculteurs et éleveurs, une préservation et sécurisation de l’activité et un accès facile aux crédits agricoles. Dans cette optique, passant d’un système classique d’assurance récoltes et élevages (multirisques) vers un système de couverture plus complexe basé sur les rendements et les revenus, la CNMA a lancé d’importants projets de conception de nouveaux produits d’assurance agricoles adaptés.
Il s’agit d’assurances indicielles, en tant qu’outil de gestion des risques de production agricole beaucoup plus spécifique et dirigées aux exploitations les plus performantes, basées sur des indices météorologiques et climatiques, tels que l’assurance baisse de rendement de la culture de céréales suite au risque sécheresse et la culture de pomme de terre suite aux risques climatiques (gel, inondation, sirocco,) ou tout autre risque non contrôlable.
Il est question aussi de la micro-assurance en tant que mécanisme de protection des personnes à faibles revenus contre des risques d’accident, de maladie, de dommages aux biens suite aux aléas climatiques.
La CNMA s’engage davantage dans la prévention du risque afin de sécuriser au mieux les investissements contre tous aléas d’origine climatique et sanitaire.
La Caisse a été parmi les premiers organismes à manifester un vif intérêt pour le renouveau de l’économie agricole rurale, car elle opère depuis des années dans un secteur stratégique qu’est l’agriculture, un secteur à risque, notamment au vu des aléas climatiques, ce qui lui a permis de développer les assurances agricoles par la mise en place de nouveaux produits destinés à la sécurisation des revenus des agriculteurs.
On cite en exemple l’assurance «Perte de Revenus» destiné à sécuriser les revenus des agriculteurs et à protéger son patrimoine contre des aléas principalement climatique.
Sarah Benali Cherif