Généralisation des TIC à l’université : Promouvoir l’innovation et la créativité

«La généralisation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication à l’université relève d’un impératif de l’heure», indique Abderrahmane Bouteldja, conseiller à la communication auprès des facultés et établissements de l’enseignement supérieur.
Selon lui, «le succès de cette démarche et la consécration de ses objectifs en termes de vulgarisation de l’enseignement à distance et de mise en place d’une dynamique de numérisation soutenue au sein de l’université passent nécessairement par la multiplication des actions de formation au bénéfice des étudiants et du corps enseignant. Il existe manifestement un manque à gagner en matière d’exploitation des TIC au sein des universités». Il dit, à ce propos, que «les efforts consentis par la tutelle en vue de sensibiliser les enseignants chercheurs à diffuser leurs cours sur des plateformes numériques demeurent encore en deçà des attentes, compte tenu du fait que l’université ne parvient toujours pas à compenser l’enseignement présentiel par un autre modèle basé sur les technologies numériques».
Il s’agit là «d’une insatisfaction due essentiellement à l’absence de relation interactive entre l’étudiant et l’enseignant allant dans le sens de développer l’utilisation des supports numériques et technologiques dans le domaine pédagogique notamment», soutient-il. De l’avis du spécialiste, «la formation aux technologies de l’information et de la communication ne se limite pas seulement à la réussite de l’enseignement à distance, mais doit aussi constituer un facteur encourageant l’innovation et la créativité au sein de l’université», ce qui est à même d’impacter le développement des start-up conformément à la vision du gouvernement en matière de renouveau économique.

Le processus de création d’académies  des TIC par Huawei se poursuit

«L’université regorge de compétences dans le domaine de la maîtrise des TIC, il suffit juste d’affiner sa relation avec le marché du travail en l’adaptant aux besoins du plan de relance économique, pour que sa contribution soit des plus significatives», indique, en outre, Abderrahmane Bouteldja.
Il rappelle, à ce titre, la prouesse des six étudiants algériens qui ont décroché récemment, et pour la deuxième fois consécutive, la première place au concours mondial en visioconférence du groupe chinois Huawei spécialisé dans les technologies de l'information et des télécommunications (ICT Compétition 2020). Ils sont issus, rappelle-t-on, de l’USTHB, de l’université de Saïda, de l’INTTIC d’Oran et de l'École nationale supérieure d'informatique.
«Nous organisons régulièrement des sessions de formation portant sur la maîtrise de TIC au profit de la communauté universitaire, étudiants et enseignants compris», explique le chargé des relations avec les médias de Huawei Algérie, Nordine Izouaouen, assurant que le processus de création par Huawei Algérie d’académies des TIC au sein des facultés, instituts et établissements de l’Enseignement supérieur se poursuit.
«Des conventions portant création de nouvelles académies dédiées aux technologies de l’information et des télécommunications dans le secteur de l’Enseignement supérieur seront paraphées prochainement, sous l’égide de la tutelle», souligne-t-il.
Ces nouvelles académies s’ajouteront à une dizaine d’autres déjà créées par la même entreprise. Rappelons que l’Algérie figure parmi les premiers pays au monde où Huawei a lancé la spécialité «intelligence artificielle», dans le cadre du programme ICT Academy, et pour lequel le programme de formations des formateurs a débuté en août dernier.
Karim Aoudia

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