
Les fonctionnaires du secteur de la Santé dans différentes wilayas n'ont pas adhéré, dans leur ensemble, à la grève à laquelle a appelé le conseil national de la Coordination nationale des fonctionnaires de la santé, relevant du Syndicat autonome des fonctionnaires de santé publique (SAFAP), pour mercredi et jeudi matin, ont constaté des correspondants de l'APS. À l'exception de Djelfa, d’Aïn Oussara et de Blida, les travailleurs du secteur ont poursuivi le travail, de façon ordinaire, dans les autres wilayas, contrairement aux déclarations de certains représentants de la Coordination.
Le représentant du Syndicat algérien du paramédical, Ferkous Krimou, a mis en avant «la légitimité des revendications» de la Coordination. Néanmoins, le timing de la grève est, selon lui, «inapproprié, car coïncidant avec le lancement de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19, en sus de la conjoncture politique que traverse le pays».
Le Coordonnateur national de la Coordination nationale des fonctionnaires de la santé, Nasreddine Kloudi, a indiqué à l'APS qu’Oran est la seule wilaya où la protestation était absente, expliquant ceci par «la non-préparation de la grève due à l'absence du coordonnateur de wilaya, pour cause de maladie». Au sud du pays, les travailleurs de la santé dans les wilayas de Laghouat, d’Ouargla, de Ghardaïa, d’Illizi et de Tamanrasset n'ont pas répondu à l'appel à la grève, en poursuivant leur activités dans tous les établissements sanitaires. Interrogés par l'APS, plusieurs employés ont affirmé qu'ils n'étaient pas au courant de cette grève ni de la partie organisatrice, tandis que d'autres ont préféré évoquer les lacunes dont souffrent le personnel, soulignant avoir transmis leurs préoccupations aux responsables du secteur. Le chef de service Prévention à la direction de la santé de la wilaya d'Illizi, Dr. Dib Yacine, a affirmé que sa direction «n'a reçu aucun préavis concernant ce mouvement de contestation», affirmant que ses services intensifient leurs efforts actuellement pour offrir prestations sanitaires de qualité. À l'est du pays, les représentants de la coordination ont indiqué avoir enregistré un taux de suivi auprès des employés, ce qui n'a pas été constaté dans les différentes structures.
Dans une déclaration à l'APS, la coordinatrice de wilaya et membre du bureau national de la coordination, Karima Lakhcheb, a fait savoir que le taux de suivi, pendant le deuxième jour, était de 45% à Khenchela, 60% à Biskra et 50% à Sétif, alors que toutes les structures sanitaires des wilayas citées ont travaillé de manière ordinaire depuis le matin.
Contacté par l'APS depuis Constantine, le coordonnateur national de la coordination, Badr Eddine Klibi, a affirmé que le taux de suivi était «élevé», sans toutefois fournir aucun pourcentage. Selon M. Klibi, la coordination comprend 150.000 adhérents répartis sur 43 wilayas.