
La rentrée parlementaire, comme partout ailleurs, est toujours un événement marquant dans la vie du pays, à la fois bilan d’étape et opportunité d’insuffler une nouvelle vitalité à l’effort de développement.
L’événement permet, si l’on ose l’expression, de lubrifier un peu plus les rouages institutionnels et, par là, de consolider la praxis démocratique. Députés et sénateurs vont donc se retrouver dans une ambiance fébrile de rentrée scolaire, notamment les nouveaux venus, pour se pencher avec tout le sérieux attendu — car engageant le devenir et l’avenir de la nation — sur l’étude de nombreux textes de loi, les travaux se déroulant sous les auspices de la poursuite des réformes économiques et de l’application du Plan d’action du président de la République.
Cela dans une conjoncture pour le moins difficile due à la fluctuation des prix du pétrole et aux soubresauts de la conjoncture mondiale, toutes choses imposant d’instaurer une vision et une stratégie économiques passant impérativement par la rationalisation des dépenses publiques et des mesures sociales équilibrées, afin de préserver le pouvoir d’achat du citoyen, mis à mal par les augmentations imposées par les cours mondiaux, et plus particulièrement le pouvoir d’achat des couches défavorisées.
Ce seront-là, assurément, les priorités auxquelles devront s’attacher avec abnégation les parlementaires, lors des séances plénières et des travaux en commission tant les chantiers sont légion et les attentes nombreuses dans un pays immense où les jeunes sont en majorité aspirant à des lendemains sereins porteurs de leurs espoirs légitimes.
Certes, tout ne peut se régler d’un coup de baguette magique, mais il n’en demeure pas moins que la prise en charge des grandes questions de l’heure impose de privilégier le débat d’idées constructif, loin de la diatribe, des propos creux et des envolées verbales. À ce titre, la classe politique doit s’appliquer à élever le niveau de réflexion et à éviter d’impliquer les institutions républicaines et leurs symboles dans les joutes verbales stériles contribuant à figer le débat dans l’hémicycle.
Il faut donc agir et oser un vrai débat d’idées véritablement constructif balisé par nos propres réalités et, d’abord, par une présence effective aux rencontres périodiques imposées par le fonctionnement normal de cette vénérable institution.
Il importe essentiellement d’associer toutes les forces vives du pays et les institutions, ainsi que les partenaires sociaux dans une perspective de complémentarité.
K. O.