
La situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés est «catastrophique», a déploré mardi, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet. Cette dernière s’exprimait, lors d'une réunion organisée par le Comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés.
Des représentants des Etats membres de l'ONU ainsi que certains représentants d'organisations de la société civile, ont pris part à cette réunion, présidée par le représentant permanent de la Malaisie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Syed Mohamad Hasrin Aidid.
«La situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés peut être qualifiée de catastrophique, et il est clair que cette situation a des répercussions négatives sur les perspectives de paix et de développement durables», a déclaré Michelle Bachelet lors de son intervention.
«Il est important de s’attaquer aux causes profondes du conflit pour stopper les cycles de violence, et cela nécessite l'engagement de la communauté internationale à garantir l’obligation de rendre des comptes pour toutes les violations commises dans les territoires palestiniens occupés», a-t-elle ajouté. Mme Bachelet a souligné que «le blocus de Ghaza a entraîné une forte détérioration des droits des Palestiniens, particulièrement des enfants».
«Je suis choquée par l'usage excessif de la force contre les enfants palestiniens, par les forces israéliennes (… ). 70 % des enfants dans les territoires palestiniens occupés ont besoin d'une assistance psychologique en raison de leur exposition à une violence excessive», a déclaré la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
La responsable onusienne a dénoncé, par ailleurs, la décision des autorités israéliennes de placer six ONG palestiniennes sur la liste des «organisations terroristes».
Les forces d'occupation israéliennes ont arrêté le mois dernier près de 200 Palestiniens, en Cisjordanie et El Qods occupées, ont rapporté hier des médias locaux.
Selon l'agence de presse palestinienne (WAFA), les forces d’occupation israéliennes ont arrêté 199 Palestiniens, principalement du gouvernorat occupé de Ramallah, suivi d'El Qods.
Vendredi passé, les forces israéliennes ont mené une vaste campagne d’arrestations dans des zones séparées de la Cisjordanie occupée et d'El Qods, selon WAFA.
Dans la ville de Beït-Lahm, 8 Palestiniens ont été arrêtés par l’armée d’occupation, dont l’ex-prisonnière, Shourouk
Al-Badan (28 ans).
Dans d'autres régions de la Cisjordanie occupée, à Naplouse et Ramallah précisément, 4 Palestiniens ont été arrêtés.
A El Qods occupée, la police d’occupation a procédé aussi à l'arrestation de deux étudiantes, une professeure et la directrice d’une école dans le quartier de Sheikh Jarrah.
Les autorités de l'entité sioniste lancent des campagnes d'arrestations presque quotidiennement en Cisjordanie. Ces pratiques arbitraires touchent tous les segments de la société, et se poursuivent malgré la pandémie de coronavirus en cours et les risques que le virus pose pour la vie des prisonniers.
Les organisations palestiniennes de défense des droits humains estiment que plus de 355 détenus palestiniens ont été infectés par la Covid-19 en raison d'une «négligence médicale délibérée» des autorités israéliennes.
Selon des sources palestiniennes, plus de 4.000 prisonniers palestiniennes souffrent de conditions de détention difficiles, notamment de négligence médicale, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire et de cellules surpeuplées.
De plus, la majorité des prisonniers palestiniens sont soumis à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention.