Contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme : DGSN et CTRF unissent leurs forces

La convention signée, hier, entre la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la Cellule du traitement du renseignement financier (CTRF) vise à coordonner les efforts, à accélérer la coopération, notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et les armes à destruction massive.

Cette convention permet également le renforcement des mécanismes de vigilance financière et la détection des transactions suspectes ainsi que le renforcement des outils de contrôle, dans un contexte marqué par des défis croissants imposés par le crime organisé transfrontalier, notamment le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, deux dangereux fléaux qui menacent la stabilité des systèmes économiques, la sécurité des pays et l’intégrité des instances financières.

La convention a été signée hier, par le DGSN Ali Badaoui et le président de la CTRF Mohamed Saoudia, au siège de la DGSN, en présence des cadres de la Sûreté nationale. Cet accord consiste notamment en la mise en place d’un mécanisme alliant confidentialité et rapidité dans la transmission de l’information, ainsi que l’exploitation des mécanismes de coopération internationale disponibles et l’intensification des sessions communes de formation et d’échange d’expertises. Aussi, la Convention stipule également l’élaboration d’un plan annuel commun dans le domaine de la prévention de ces crimes, le renforcement de la coopération pour réaliser des enquêtes financières parallèles et la levée des obstacles qui pourraient entraver le travail des deux entités dans ce domaine. Le DGSN Ali Badaoui a souligné, en marge de la signature de la Convention, que les axes de cette convention permettront d’accélérer l’échange des informations et les expertises entre les deux institutions.

« Cette convention aura un impact positif sur les investigations directes relatives au blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive. Elle contribue également à la consolidation du système national y référent ». De son côté, le président de la cellule de traitement du renseignement financier Mohamed Saoudia, que « cet accord constitue une valeur ajoutée dans l’approche globale, pour atteindre deux objectifs stratégiques ». Il a cité notamment la préparation à la 2e phase du processus de l’évaluation du processus d’évaluation de son activité par le Groupe d’action financière (GAFI) pour le Moyen-Orient et l’Afrique. La Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) reçoit une moyenne de 3.000 déclarations de soupçon.

Selon M. Saoudia, l’Algérie « œuvre actuellement à renforcer son système national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en adéquation avec les 40 recommandations du Groupe Egmont de cellules de renseignement financier composé de 177 pays », avait-il indiqué à El Moudjahid. Le responsable a précisé, que notre pays opte pour l’anticipation en prévision d’une évaluation en 2029 « qui sera plus rigoureuse ».

N. B.

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