Une police moderne et professionnelle, une préoccupation majeure du Commandement de la sûreté nationale.
Pour y faire, la Direction Générale de la Sûreté nationale (DGSN) a adopté un système de management par objectifs (SMPO) par lequel, elle a défini huit objectifs stratégiques de l'action policière, qui répondent à diverses préoccupations liées à la criminalité et la sécurité et faire face notamment aux risques sécuritaires complexes. Ces objectifs ont été présentés jeudi dernier lors de la rencontre nationale d’orientation au profit des cadres de police, présidée par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, en présence du DGSN, Ali Badaoui.
En effet, l’institution policière a adopté le système SMPO avec l’utilisation d’un tableau de bord à l’instar de plusieurs institutions policières étrangères « ayant enregistré des avancées en matière de développement des systèmes de gestion et de commandement pour le renforcement de ces capacités et la promotion de l’activité de ses services à l’instar de l’organisation internationale de police criminelle (Interpol) qui travaille sur la réalisation de sept objectifs », précise la DGSN. Le SMPO de la sûreté nationale définit huit objectifs qui influent sur l’action policière à l’ère numérique et l’évolution de la criminalité, à savoir : la primauté du droit et le respect des droits humains ; le renforcement des capacités et la formation ; l’innovation et la transformation numérique ; la maîtrise des outils de la prévention et lutte contre la criminalité.
Il s’agit également de la protection de l’économie nationale contre des crimes économiques et financiers, la prévention et la lutte contre les crimes cybernétiques, la maîtrise efficace des opérations de maintien de l’ordre et la sécurité routière. Parmi les objectifs stratégiques, la modernisation des services et méthodes de gestion ; la nécessité de garantir une gestion rationnelle des étrangers ; la lutte contre la migration clandestine et la traite humaine. Aussi, l’institution que gère le contrôleur général de police, Ali Badaoui, a procédé à l’utilisation du « tableau de bord » dans le cadre de la stratégie de l’Etat liée à la numérisation des secteurs et le plan de « police professionnelle ».
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a salué en ce sens « les efforts consentis en matière de modernisation des services de police », notamment l'adoption de méthodes modernes de gestion et de management « dont le tableau de bord de la sûreté nationale qui se veut un outil essentiel de bonne gouvernance pour les périodes actuelle et à venir ». En effet, le tableau de bord est un outil très utile permettant d'avoir une vue d'ensemble des indicateurs clés de performance. La DGSN a fait ressortir 53 indicateurs des 8 objectifs. Pour la direction de police des Frontières (DPF), l’objectif est la lutte contre la criminalité transfrontalière ainsi que la sécurisation optimale des postes frontaliers. Pour la direction des renseignements généraux (DRG), le renforcement du travail de renseignement est de mise.
La DGPC opte aujourd’hui pour la formation spécialisée. Aussi, il a été procédé à l’élaboration de 34 objectifs, à travers l’adoption de 53 indices dans toutes les spécialités professionnelles dans des périodes précises à savoir : trimestrielles, semestrielles, annuelles pour le suivi de l’activité des unités opérationnelles et logistiques.
N. B.