Conseil des ministres – Unité des efforts, coordination, gestion intelligente et perspectives économiques : le président de la République fixe le cap

Le chef de l’État a indiqué la direction à suivre pour le nouveau gouvernement, en lui donnant un certain nombre d’instructions et d’orientations, afin qu’il puisse traduire sur le terrain, le projet présidentiel.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier, une réunion du Conseil des ministres. C’est la première réunion depuis la nomination, le 14 septembre dernier, du nouveau gouvernement, dirigé désormais par Sifi Ghrieb. Le chef de l’État a d’abord souhaité «plein succès» à la nouvelle équipe gouvernementale «dans ses nobles missions» avant de donner la parole au Premier ministre, lequel l’a d’emblée remercié pour la confiance qu’il a placée en lui. Sifi Ghrieb a poursuivi son intervention, en affirmant son «engagement à mettre en œuvre la feuille de route tracée par le président de la République pour la prochaine étape, dont l’objectif principal est de veiller au service du citoyen et de promouvoir la démocratie participative», a précisé le communiqué sanctionnant la réunion du Conseil des ministres.

Le chef de l’État a ensuite fixé le cap pour le nouveau gouvernement, en lui donnant un certain nombre d’instructions et d’orientations, afin qu’il puisse traduire sur le terrain, de manière efficace, le projet présidentiel qui vise essentiellement à consolider la stabilité du pays, en renforçant sa résilience, à stimuler le développement social et économique, de sorte à hisser l’Algérie au rang des pays émergents et à veiller sur le bien-être des citoyens. «Le Président, est précisé dans le même communiqué, a ordonné la nécessité de promouvoir l’action gouvernementale à travers l’efficacité et la performance, chacun dans son domaine de compétence et à travers un travail de terrain pour la gestion des affaires publiques.»

Pour une plus grande efficience, le premier magistrat du pays a exhorté l’Exécutif à bien «tirer les enseignements des expériences passées» et de «poursuivre les efforts qui ont porté leurs fruits et ont eu un impact positif sur les citoyens». Il a ainsi demandé au gouvernement de se concentrer sur l’exécution des missions qui lui sont confiées «avec un haut degré de sérieux». Le Président a ensuite souligné que l’Algérie, qui avance sûrement, grâce aux efforts de ses enfants, «a besoin de la conjugaison des efforts et de la coordination totale entre les membres du gouvernement, pour parvenir à une résilience complète dans tous les secteurs». Il a en outre affirmé que le renforcement du front intérieur exige que les membres de l’Exécutif gagnent en crédibilité auprès de l’opinion publique, en offrant des solutions efficientes. Il a rappelé, dans ce sillage, la nécessité de «placer les citoyens et leurs préoccupations au cœur des priorités de leurs plans de travail, en vue de solutions durables et définitive».

Le Président Tebboune a poursuivi, en rappelant l’essence même du projet présidentiel qui prône une gestion lucide et intelligente des affaires de l’État. Il a, dans ce sillage, précisé que «l’Algérie n’est pas guidée par l’austérité, mais par une gestion intelligente, qui est au cœur du projet présidentiel visant à faire de l'Algérie un pays émergent, en atteignant l’excellence dans le développement social et économique». En somme, le gouvernement est tenu d’être constamment à l’écoute et au service des citoyens et de promouvoir l’économie nationale aux rangs qui siéent à l’Algérie en tant qu’État pivot aux niveaux régional et international. Pour aller de l’avant et gagner en efficacité, le président de la République a ordonné aux membres du gouvernement de «coordonner initialement avec le Premier ministre, en tant que trait d’union essentiel dans l’action gouvernementale». Après les premières orientations données au nouveau gouvernement, le chef de l’État a ordonné la préparation de présentations et de plans d’action sectoriels à soumettre, lors des prochaines réunions du Conseil des ministres.

La réunion du Conseil des ministres s’est terminée par l’approbation de décisions comprenant des nominations et des mises de fin de fonctions dans des postes et de hautes fonctions de l’État. Le président de la République a par ailleurs pris une photo-souvenir avec les membres du nouveau gouvernement.

M. A. O.

-------------------------------------------------------------------------------------------

La confiance, ça se gagne

Aux yeux du président de la République, la confiance des citoyens ne se décrète pas, elle se construit dans la durée. C’est pourquoi Abdelmadjid Tebboune a appelé l’ensemble du gouvernement à redoubler d’efforts, pour accroître sa crédibilité auprès du citoyen. Il a insisté sur la nécessité de proposer des solutions concrètes aux préoccupations quotidiennes des Algériens, qu’il s’agisse d’emploi, de pouvoir d’achat, de services publics ou de développement local. Pour le chef de l’État, cette démarche de résultats tangibles est la clé du renforcement du «front intérieur», qu’il considère comme un gage de stabilité et d’unité nationale. En favorisant la transparence, en améliorant la qualité de la communication institutionnelle et en veillant à la bonne exécution des engagements, le gouvernement doit, selon lui, démontrer que ses décisions répondent réellement aux attentes de la population. Cette crédibilité, fondée sur des actes plus que sur des discours, constitue le socle indispensable d’une confiance durable entre l’État et les citoyens. Sur le plan économique, le Président Tebboune a souligné que «l’Algérie n’est pas mue par l’austérité, mais par une gestion intelligente», ajoutant que le projet présidentiel vise à «atteindre un développement social et économique de qualité». En fait, depuis son élection, le Président Tebboune a promis une nouvelle ère pour l'Algérie. Il avait décliné sa vision et ses priorités portées sur la justice sociale et une croissance inclusive, qui sont indispensables pour ne laisser personne de côté. C'est là la ligne de conduite à ne pas perdre de vue, dans un contexte où l'économie mondiale traverse une période prolongée de faible croissance, en raison de l’impact de plus en plus grave des changements climatiques et des défis structurels macroéconomiques, sans oublier les répercussions des risques sur la sécurité alimentaire et énergétique. Le chef de l’État a alors lancé ses réformes : lutte contre la corruption, baisse du coût de la vie, souveraineté économique et monétaire, état de droit…. Pour répondre aux attentes des Algériens, il s’est attelé à mettre en place une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le sceau des changements majeurs. Aussi, le Président Tebboune ne manque aucune occasion de rappeler qu'il est conscient du profond désir de changement de ses compatriotes, d'où toutes les initiatives entreprises visant à transformer l'Algérie et en faire une nation souveraine, juste et prospère, sur la voie de l'émergence. Autant de réformes et de chantiers qui, selon Abdelmadjid Tebboune, n’ont de sens que s’ils se traduisent par une amélioration concrète de la vie quotidienne. Car, pour le président de la République, l’émergence de l’Algérie ne se mesure pas seulement à la croissance économique, mais à la confiance retrouvée entre l’État et les citoyens.

F. B.

Sur le même thème

Multimedia