Conditions météorologiques difficiles à Ouargla : Les travailleurs, soldats de la nature

De notre correspondante Ghellab chahinez

Nul ne connaît mieux la difficulté de travailler dans des températures infernales mieux que les ouvriers de chantier, les travailleurs du secteur pétrolier au niveau des forages disséminés à Hassi Messaoud et dans certaines villes du Sud. Durant les derniers jours d'avril, des températures record et exceptionnelles ont été enregistrées dans la région de Ouargla, dépassant largement, dans certains lieux, les 45 degrés. Malgré cela, les chantiers de construction, qu'il s'agisse de logements ou de travaux publics, étaient ouverts et les ouvriers redoublaient d’effort pour achever leurs tâches et progresser dans les ouvrages. Malgré les conditions climatiques rudes et la nature de l'environnement désertique, où l’on enregistre des tempêtes de sable presque quotidiennement durant cette période de l'année, connue comme période de transition saisonnière, la majorité des travailleurs sont toujours à leur poste. 
La plupart d'entre eux ne disposent même pas de combinaison de protection ou même de pare-soleil et casque de chantier. Alors que les ouvriers du bâtiment affrontent la chaleur pendant des heures à leur travail, certains d'entre eux préfèrent commencer le travail tôt, à partir de six heures du matin, voire bien avant pour qu'ils finissent tôt et évitent la phase où la chaleur atteint son paroxysme.  Les maçons et les ouvriers surtout font face donc à des moments difficiles tout au long de leur période de travail qui les oblige à rester de longues heures sous le soleil cuisant, étant donné que certains travaux sont extérieurs, comme le ferraillage, la préparation des mortiers, les systèmes d'assainissement, charpente et toiture, et d'autres détails qui obligent ces derniers à s'exposer longtemps au soleil, ce qui augmente les risques d'attraper des coups de soleil et la déshydratation. 
Parce que certains travaux liés à la construction ne tolèrent pas le report ou le retard, les ouvriers sont engagés à finaliser le travail et donc à redoubler d'efforts, malgré les conditions climatiques extrêmes, ce qui les conduit à l’épuisement et la fatigue et ça on le voit clairement à travers la transpiration excessive. Comme tous les travailleurs du monde, ceux exerçant dans le Sud exigent la révision des horaires de travail durant les mois de canicule, et réclament des équipements de protection convenables pour faire face aux conditions rudes. Saddam, un jeune agent de sécurité exerçant dans une entreprise pétrolière implantée à 400 km environ de la commune de Hassi Messaoud, raconte son calvaire surtout durant l'été. Il dit que pour fuir les rayons du soleil, il se cache en dessous des engins pour se protéger. Il est chargé de surveiller de gros engins et camions dans un endroit désertique ouvert, sans abri ni toit. Même pour manger, il est obligé de cuisiner en grillant des tomates, oignons, et  il se dit satisfait. 
Le fait qu'il a un travail et gagne un  salaire, c'est déjà ça. Mais au fond, il aurait aimé que les conditions soient meilleures. Un peu loin de Hassi Messaoud, à Ouargla, exactement ou au niveau de la localité limitrophe de Bamendil, où les chantiers poussent comme des champignons, Oussama, Mohamed et Youcef travaillent comme maçons dans un chantier de construction pour un promoteur immobilier. Dans ce lieu désert, seul un chien veille sur eux. Les conditions de travail sont rudes mais ils acceptent, car ils ont un travail, ils sont payés et c'est l'essentiel. 
 
G. C.

 

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