Commentaire : L’enfance à l’heure du virus

La journée internationale des Droits de l’enfant est célébrée le 20 novembre de chaque année intervient dans un contexte de pandémie qui a hypothéqué les rêves les plus innocents des bambins, fouaillé leur simplicité et naïveté. Les mômes deviennent sérieux, calculateurs et même abaques cartésiens, du coup. La COVID-19, a privé les enfants de leur droit élémentaire à savoir la spontanéité et l'insouciance. De nos jours, ces deux notions deviennent des perles rares, avec des discussions autour d'une seule thématique s'articulant sur le virus, à la maison et à l'école. Leur espace naturel a été agressé et leurs repères anéantis. Ils ont perdu crédulité, bonne humeur et joie de vivre. Leur jargon lexical s'est enrichi de nouveaux termes de la grande famille des mesures de prévention que sont le gel, la bavette, la distanciation et la prudence pour ne citer que ces gestes mécaniques, ancrés, par la force des choses, dans la mémoire des enfants. Leurs comportements, il n'y a pas à dire, eux aussi, suivent pour se mettre à la page du contexte épidémiologique.
La journée Internationale des droits de l'enfant perd son charme, en 2020, en raison de la COVID-19 qui a réussi, en un clin d'œil, à tout emporter sur sa route tel un cyclone dévastateur. L'innocence est traumatisée, écorchée.
Parler de droits au bien-être et à l'épanouissement, en ces temps d'envolée de cas qui doublent tous les jours, est inopportun, indécent.
Aujourd'hui, les bambins au même titre que leurs parents se concentrent sur la manière d'éviter le virus. Au cours de cette bataille quotidienne, on a plutôt tendance à se passer de ce qui était jusque-là, considéré comme essentiel. Le droit au jeu et à la distraction pour les bambins est revu et corrigé face à une deuxième vague du COVID-19, plus meurtrière. C'est un fait, les mômes ne s'amusent plus comme avant avec leurs copains, ne sortent plus en groupes dans les quartiers et n'apprécient plus les bons moments, passés ensemble avant la survenue de l'épidémie, difficile à rééditer, du moins actuellement.
Parler de la célébration de la journée internationale des Droits de l'enfant, aujourd'hui, peut paraître une idée saugrenue. Et pour cause : Coronavirus a donné un sacré coup à des choses qui nous tenaient beaucoup à cœur, reportées tout simplement aux calendes grecques.
Samia D.

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