
«Le colloque revêt une importance majeure car il met en lumière le rôle de l’élite algérienne, à savoir des étudiants, politiciens, diplomates et journalistes, depuis l’indépendance à ce jour, dans la bataille pour la libération de la mémoire nationale et dans l’accompagnement du processus d’édification de l’Algérie indépendante", a souligné le ministre à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la Mémoire, coïncidant avec le 77e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Après avoir relevé que la rencontre coïncide avec l’anniversaire d’un événement historique enraciné dans la mémoire des Algériens que sont les massacres horribles du 8 mai 1945, perpétrés par les forces françaises contre un peuple désarmé qui réclamait la liberté, le ministre a relevé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune accorde une grande importance à la commémoration de cet événement douloureux en érigeant le 8 mai en journée nationale de la Mémoire. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme général des manifestations nationales et locales élaboré par le secteur de l’Enseignement supérieur pour l’année 2022, dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, a ajouté Abdelbaki Benziane. Il a affirmé, en ce sens, que ce qui s’est passé le 8 mai 1945 "est la plus grande preuve des crimes du colonialisme français qui s’était adonné à des exécutions et à des massacres collectifs sans jugement et recouru aux fosses communes et aux fours à chaux pour se débarrasser des cadavres des Algériens massacrés et dissimuler les traces de ses crimes qui ont coûté la vie à des milliers d’Algériens". Le ministre a également rappelé les phases de l’évolution de l’université algérienne qui compte aujourd’hui 1,7 million d'étudiants fréquentant 111 établissements universitaires, 30 centres de recherche et 1.600 laboratoires de recherche, estimant que cela "est le fruit des investissements de l’Algérie dans le secteur et la démocratisation de l’enseignement conformément à la dimension sociale de l’Etat algérien". La première conférence présentée durant la rencontre, ouverte en présence des autorités de la wilaya, a été donnée par Bouazza Bouderssaia, recteur de l’université de Bordj Bou Arreridj, sur "Le rôle des élites universitaires dans le combat libérateur entre 1954 et 1962" et l’action des élites algériennes dans la préservation des constantes de l’identité nationale, estimant que "la résistance intellectuelle progressait parallèlement à la résistance politique". Le colloque a donné lieu à la présentation de 10 autres communications de chercheurs des universités d’Alger, Skikda, Tébessa, Guelma, Sétif, Mila, Souk Ahras, Jijel et Annaba sur le rôle de l’université dans le militantisme national, la relation de l’étudiant algérien avec les mouvements de libération dans le monde, l’action diplomatique des universitaires durant et après la Révolution et le rôle de l’université dans l’édification de l’Algérie indépendante.