
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a effectué, hier, une visite à l’École nationale polytechnique d'El-Harrach (Alger), où il a trouvé un parterre d'étudiants à l'amphithéâtre «N» pour suivre avec eux un cours en «analyse 1», dispensé en anglais.
Accompagné du staff académique de cette prestigieuse école, M. Baddari s'est ensuite dirigé vers le laboratoire électrotechnique, où il a assisté à une séance de simulation de production d'électricité de haute tension, avec des explications techniques fournies par le Pr Teguar Madjid, avant de se diriger vers le nouveau laboratoire de dessalement et de traitement des eaux. Un laboratoire réceptionné avec un matériel de pointe et qui «a une vocation essentiellement pédagogique» et «servant à réaliser des travaux pratiques» pour les étudiants admis dans la nouvelle formation sur la production de l'hydrogène vert, explique-t-on.
Le ministre s'est félicité «de la qualité de l'enseignement pratique de haut niveau dispensé à l'ENP assuré par un personnel pédagogique hautement qualifié». Les étudiants aussi sont satisfaits de la qualité de l'enseignement par apprentissage pratique dans le domaine du dessalement de l'eau de mer, et de la production d'hydrogène vert, assure-t-on.
Ce fut l’occasion pour lui d'évoquer ce qu'il qualifie de «l'étudiant 5 étoiles», affirmant que «l'université algérienne forme l'étudiant maîtrisant les nouvelles technologies, ayant l'esprit critique, et le citoyen conscient de ses droits et devoirs, producteur de connaissances, savoirs et richesse».
Le ministre a exhorté les étudiants «à fournir plus d'efforts dans l'apprentissage, de s'armer d'esprit critique et de participer à la fondation de l'Algérie de demain». Il a tenu à féliciter ces derniers concernant«la décision historique d'augmentation de la bourse qui passe de 1300 à 2.000 DA, «depuis 2009». «Une éternelle reconnaissance au président de la République», ont-ils salué.
Le Pr Baddari s'est dirigé ensuite vers l'incubateur de l'ENP «FABLAB», où il a rencontré les étudiants porteurs de projets innovants et de projets de start-up. Sur place, il a pris le temps de comprendre tous les projets exposés et de répondre aux questions des étudiants présents sur place.
À l'issue de sa visite, il a affirmé que «c’est une occasion pour évaluer les nouvelles offres de formation, à l'image de celle concernant le dessalement de l'eau et la production d'hydrogène vert». Et d'exprimer sa «satisfaction quant aux résultats obtenus» au niveau de l'ENP.
Tahar Kaidi
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«Accélérer la mise en œuvre des stations de dessalement de l’eau de mer»
«Notre objectif est d'accélérer la mise en œuvre des stations de dessalement de l’eau de mer et de traitement des eaux, en exécution du programme du président de la République.» C’est en ces termes on ne peut plus clairs que le Pr Baddari s’est exprimé, tout en relevant que l'université est, à présent, le «pôle d'excellence» où les recherches appliquées sont effectuées pour la maîtrise des nouvelles technologies de dessalement des eaux. Ces stations sont équipées de procédés techniques qui constituent pour le secteur de l'enseignement supérieur un objectif de maîtrise, notamment les technologies des membranes à osmose. Le ministre a évoqué à ce propos «un taux d'intégration important» à viser, mais il a précisé dans le même contexte qu'en matière de transfert de technologies il reste relatif».
T. K.
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«10.000 enseignants recrutés d’ici la fin de l’année»
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Dr Khawla Ikhlaf, maître de conférences à l’Ecole nationale polytechnique :
«Le potentiel énergétique sera mis en valeur à travers des formations qualifiantes»
Le Dr Khawla Ikhlaf, maître de conférences à l'Ecole nationale polytechnique, explique que «la nouvelle spécialité de production d'hydrogène vert, va certainement jouer un rôle important dans la formation de cadres assurant une meilleure gestion des organismes et entreprises relevant du domaine de la transition énergétique». Elle souligne qu’«il y a un potentiel remarquable en Algérie en matière d’hydrocarbures et d’énergies fossiles, mais nous avons aussi conscience de l'impact sur l’environnement des émissions de gaz à effet de serre».
S'agissant du potentiel des énergies renouvelables, le Dr Ikhlaf affirme que «nous avons là également une immense richesse» et d'expliquer : «Outre l'ensoleillement sur tout le territoire national et le potentiel éolien sur les régions côtières, s'ajoutent des ressources en géothermie et biomasse.» «Nous sommes sur la bonne voie pour la production, la commercialisation et l'exportation d'hydrogène vert» dit-elle. Dr Ikhlaf fait savoir également «qu'au niveau de l'ENP, nous avons pour ces nouvelles spécialités 15 étudiants qui seront formés durant un cursus de trois ans aux sciences et métiers des énergies renouvelables, notamment les procédés de production, de transport et de stockage de l'hydrogène vert». Elle précise qu'à «l'issue de leur formation, nos étudiants auront des débouchés faciles sur le marché du travail grâce aux partenariats et à la coopération avec les acteurs économiques locaux».
T. K.