
L’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP) a ouvert à Annaba une nouvelle librairie baptisée du nom du moudjahid et cinéaste Amar Laskri. C’est la deuxième librairie du genre après celle de Chaib-Dzair, implantée à l’avenue Pasteur à Alger. Cet espace s’est transformé pour la circonstance en un lieu agréable et attrayant à la faveur d’une opération de réhabilitation. L’ouverture de la librairie Amar-Laskri a suscité l’admiration du public, venu nombreux pour découvrir cet espace de l’ANEP à vocation culturelle et communicative. Située en plein cœur de la ville d’Annaba, jouxtant l’hôtel de ville, sur le Cour de la révolution, la librairie Amar-Laskri propose pas moins de 1.075 titres dédiés aux œuvres littéraires, d’histoire et romans notamment, a indiqué le responsable de cette structure, Abderrahim Beddiar. En plus des ouvrages édités par l’ANEP, il existe également des œuvres en provenance d’autres maisons d’éditions algériennes et étrangères, a-t-on constaté. Il est prévu l’organisation des rencontres littéraires, des conférences-débats et des ventes-dédicace, selon le même responsable, au grand bonheur des amoureux de la lecture et de la culture. La librairie Amar-Laskri est un espace séduisant qui mobilise des compétences de gestion en vue d’identifier une clientèle-cible de 8h à 19h, dans un concept attractif et un emplacement optimal. Il convient de rappeler que la librairie Amar-Laskri abritait auparavant le siège de la régie publicitaire de l’ANEP. Il faut dire que la ville de Annaba a pu renforcer ses infrastructures culturelles à la faveur de l’ouverture de cet espace livresque. Pour rappel, le cinéaste Amar Laskri est décédé en 2015, à l'hôpital Mustapha-Pacha (Alger), à l'âge de 73 ans. Né en janvier 1942 dans la ville d’Ain Berda, ex-Penthièvre, dans la wilaya d’Annaba, Amar Laskri est diplômé de l'Académie du cinéma, du théâtre, de la radio et de la télévision de Belgrade en 1966, avant de suivre des études supérieures en sciences politiques et économiques à l'Université d'Alger. Lors de la grève des étudiants en pleine guerre de libération nationale, le défunt a rejoint le maquis à l’appel du FLN pour contribuer aux côtés des moudjahidine au recouvrement de l’indépendance du pays. Il fut également un défenseur acharné de la promotion de la culture. Il plaidait pour que chaque localité ou commune ait sa propre bibliothèque.
B. G.