
Le ministre de l’Industrie a indiqué que le dossier de la mise de la Société nationale des véhicules industriels sous tutelle de la direction des industries militaires du ministère de la Défense nationale sera traité par le conseil des participations de l’Etat dans les plus brefs délais.
Ferhat Ait Ali a expliqué que cette démarche «profitera à l’économie nationale» et précise que «la SNVI bénéficiera d’un plan de charge et d’un plan stratégique, et sera intégrée dans un plan industriel, à la fois civil et militaire».
Il a précisé que le MDN ne sera pas obligé de consentir de gros investissements, profitant des équipements et autres infrastructures déjà existants au niveau de la SNVI, au
profit de laquelle l’Etat a investi près de 100 milliards de dinars.
Par ailleurs, le ministre regrette l'absence de pré-contrôle sur les véhicules d'occasion importés «ce qui a causé des pertes financières importantes s'élevant à des centaines de milliards de dollars durant les vingt dernières années, que ce soit en raison de la surfacturation ou d'importation fictive d'équipements».
Le ministre a fait savoir que ces véhicules étaient introduits sur le marché local par ce qu'il qualifie de «bandes spécialisées dans l'importation de voitures de moins de 10 ans en faisant croire qu'elles étaient plus récentes».
Il a expliqué, dans ce cadre, que les exonérations dont ont bénéficié les opérateurs dans le segment SKD/CKD avaient été transférées aux fabricants locaux des composants, en vertu de la loi de finances complémentaire 2020 et la loi de finances 2021, rappelant que les sous-traitants n'avaient, par le passé, aucun avantage douanier ou fiscal ni dans leurs investissements, ni sur leurs équipements.
Ainsi, les opérateurs qui prétendent vouloir investir dans l'industrie mécanique réelle seront obligés de se tourner vers ces sous-traitants qui seront très concurrentiels et protégés par des textes réglementaires, notamment le décret 20-226 du 19 août 2020 qui impose un taux d'intégration et un modèle d'intégration les rendant éligible à l'application de l'article 60 de la loi de finance complémentaire 2020.
Le ministre ajoute que «la nouvelle réglementation considère le montage automobile comme une activité plus commerciale qu'industrielle, sans l'interdire, pour peu de s'acquitter de toutes les taxes, y compris la taxe sur les véhicules neufs».
T. K.
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Africaver bénéficiera d’un plan de relance
Répondant à une question de la députée indépendante, Badra Ferkhi, concernant le plan de relance de la société Africaver (Jijel) et la prise en charge de la situation socio-professionnelle de ses employées, le ministre a indiqué qu'une commission d'inspection avait été dépêchée par son département, en 2020, avec pour mission de faire un état des lieux en termes d'équipements et de ressources humaines, mais aussi de réaliser un audit financier de la société.
Il a ajouté qu'un rapport a été transmis à la tutelle, qui a préconisé des solutions qui exigent, toutefois, l'implication d'autres intervenants, notamment les banques. Ait Ali a affirmé que cette société bénéficiera d'un plan de relance qui demande, néanmoins, un financement qui ne peut être décidé que par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) qui doit donner son feu vert aux banques pour débloquer les fonds nécessaires au démarrage du plan de relance.
Le ministre a indiqué qu'Africaver peut continuer d'exister sans recourir à sa privatisation, du fait qu'elle fabrique des produits dont le marché algérien a besoin, avec la possibilité d'alimenter d'autres secteurs tels que l'industrie automobile ou encore certaines industries militaires.
Le député indépendant, Habibi Touhami, a demandé des explications sur le non démarrage du projet du complexe de ciment dans la commune de Labyod Sid Echikh (wilaya El-Bayadh).
M. Ait Ali a expliqué que ce projet ne pouvait pas être lancé du fait de la «saturation» du marché qui enregistre un excédent de 12 millions de tonnes. Estimant que cet investissement n'est pas rentable, le ministre a appelé l'investisseur qui devait lancer ce projet à se tourner vers une autre activité qui ne soit pas sur la «liste négative», comme c'est le cas pour la production de ciment.