C’est un scénario que personne n’avait vu venir. Dans une déclaration publiée sur le réseau social officiel du club, le directeur sportif du CS Constantine, Tarek Arama, a annoncé le départ soudain de l’entraîneur Rusmir Cviko ainsi que de l’ensemble de son staff. Le technicien bosniaque a quitté Constantine samedi matin, après avoir saisi la FAF et la FIFA pour non-paiement de ses salaires.
Selon les explications de Tarek Arama, Cviko avait adressé deux mises en demeure au club, datées du 19 novembre et du 5 décembre, réclamant le règlement de cinq mois de salaires. Il y évoquait clairement son intention d’activer une résiliation unilatérale en cas d’inaction de la direction. Fait surprenant, Arama affirme ne jamais avoir été informé de ces correspondances, ce qui soulève de sérieuses interrogations sur les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Ce n’est que la veille de son départ que le directeur sportif dit avoir découvert le dossier et tenté, en vain, de retenir le technicien et ses adjoints. Entre-temps, Cviko avait déjà enclenché une procédure auprès de la FIFA. Une affaire de plus qui vient s’ajouter à une longue liste, alors que le CSC est déjà frappé par une interdiction de recrutement en raison d’un contentieux similaire.
Pour parer à l’urgence, le staff technique des U18 a été chargé de l’intérim. Et si le départ de Cviko semble définitif, la mission d’Arama est désormais de trouver en priorité un successeur crédible (le nom d’Abdelkader Amrani circule déjà) au Bosniaque et parvenir à lever l’interdiction de recrutement en limitant les dégâts financiers.
Une crise de plus pour un CSC qui pensait avoir retrouvé la stabilité, avant que cette affaire ne vienne brutalement tout remettre en question.
A. A. A.