Enfants autistes : L’appel de détresse des parents

Dans un communiqué transmis à notre rédaction, les parents des enfants autistes abordent le «droit de scolarisation de leurs enfants». Cette «mobilisation grâce aux réseaux sociaux» a pour but de faire « entendre leur voix, et surtout leur souffrance à voir refuser à leurs enfants leur droit à l'inclusion scolaire sous diverses excuses, et ce, malgré la circulaire interministérielle ordonnée par l’Etat algérien à travers le ministère de l’Education nationale et le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme ». Ils insistent sur quatre points importants :
– La Constitution qui consacre le droit à l’éducation et à l’enseignement à tous les enfants algériens ;
– La loi d’orientation sur l’éducation n°08-04 du 23 janvier 2008, portant droit à l’éducation et à l’enseignement de tous les enfants algériens, et bien avant la loi 02-09 du 08 mai 2002 relative à la protection des personnes handicapées et leur promotion ;
– En application de l’arrêté interministériel du 10 décembre 1998, relatif à l’ouverture de classes spéciales pour les enfants souffrant de handicaps sensoriels légers (malentendants et malvoyants) dans les établissements scolaires relevant du secteur de l’éducation nationale.
– En application de la circulaire interministérielle n°01 du 03 septembre 2019 comprenant un rappel des mesures et dispositions relatives à la scolarisation et de la formation des enfants aux besoins spécifiques.

Le communiqué évoque aussi les « milliers de familles algériennes qui comptent en leur sein un (ou des) enfant(s) autiste(s) qui sont incapables d'inclure leurs enfants dans le système scolaire algérien sous ses deux facettes publique et privée (à l'exception de quelques rares établissements privés réclamant des moyens financiers hors normes aux parents, puisque ceux-ci sont souvent contraints de payer eux-mêmes, en plus de l’école, un salaire à l’auxiliaire de l’enfant) ».
Plusieurs familles souffrent de ces «blocages» identifiés et énumérés. Leur seule issue pour le moment est la mise en ligne d’une pétition «afin de rappeler aux autorités algériennes leur responsabilité envers ces citoyens (enfants autistes et leurs parents) fragilisés, désarmés et parfois traumatisés face à l’indifférence de l’administration».
Le collectif rappelle que «plusieurs enfants ayant dépassé l’âge de la scolarisation sont toujours à la maison pris en charge par leurs parents uniquement». Plus loin, il insiste sur le fait que «la scolarisation est un droit et une obligation pour tout enfant ayant atteint l’âge de 5 ans, sans distinction aucune. Les parents des enfants autistes lancent donc un appel de détresse à tous les citoyens algériens, afin de se joindre à eux pour cette cause humaine et nationale».
Par cette action, ces citoyens algériens soutiennent qu’il «est temps que toute discrimination liée à quelque handicape que ce soit ne soit plus admise dans les écoles de l’éducation nationale, que l’Etat assure des éducateurs et auxiliaires de vie scolaire spécialisés et formés pour accompagner les enfants autistes dans leur parcours scolaire ».
R. S.

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