Massage thérapeutique à Ouled Tebben : la méthode Belakri

La salle de massage des frères Belakri est le théâtre de véritables parcours de rétablissement, où se conjuguent savoirs traditionnels et techniques modernes. Sous la bienveillance d’Amira Driss, kinésithérapeute au sourire lumineux, chaque patient reçoit une attention personnalisée. «Je veille à chaque détail, car ces malades sont devenus, avec le temps, une partie de ma vie», confie-t-elle. Originaire d’Ouled Tebben, Amira se dit fière d’«avoir été la première à introduire le massage naturel dans la région». Ce dimanche, à huit heures, Amira entame sa journée de travail, le sourire serein. «Je commence tôt pour pouvoir rentrer chez moi avant la tombée du jour, j’ai une heure de route», confie-t-elle avec douceur.

Autour d’elle, certains patients poursuivent leur rééducation sous machine cardio, tandis que d’autres profitent d’un massage thérapeutique apaisant, dans une atmosphère empreinte de sérénité et de confiance. Mbarka Makhnache, 66 ans, raconte d’une voix posée : «J’ai subi une opération des vertèbres lombaires il y a un peu plus d’un mois. Quinze jours après, j’ai commencé des séances de massage, pour retrouver peu à peu mes mouvements. Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux.» Dans la deuxième salle de sport, l’ambiance est plus rythmée, marquée par le bruit des appareils et les encouragements discrets des kinés. Parmi les habituées, Samra, native d’Ouled Tebben et mère au foyer, s’exerce déjà sur une machine de cardio.

Depuis deux mois, elle suit un programme combinant massage et entraînement physique, pour réduire sa masse grasse au niveau de la colonne vertébrale et soulager ses douleurs dorsales. «Je viens trois fois par semaine, et chaque matin je constate déjà des progrès», confie-t-elle. Un peu plus loin, Sihem, 51 ans, originaire du même village, évoque avec reconnaissance son parcours de convalescence. Elle a subi une opération délicate d’un kyste collé à un nerf. «Après ma septième séance, je retrouve progressivement l’usage de ma cheville. Les spécialistes m’ont prévenue que le rétablissement nécessiterait entre trois et six mois, mais l’accueil et la qualité de la prise en charge ici m’ont énormément aidée», a-t-elle révélé avec émotion.

Ghania, 47 ans, atteinte de sclérose en plaques, livre un témoignage bouleversant : «Pendant trois ans, aucun médecin n’avait réussi à identifier ma maladie. C’est sur les conseils de mon mari que je suis partie en Tunisie, pour suivre un traitement, avant d’être prise en charge ici, à Sétif. Je bénéficie également de massages thérapeutiques naturels adaptés à mon état. Aujourd’hui, après des années d’immobilité, je peux enfin bouger mes mains et mes jambes.»

Enfin, Bahriya, 75 ans, originaire d’Ouled Tebben, ancienne patiente atteinte d’AVC et souffrant d’hypertension, arrive en fauteuil roulant, impatiente pour sa séance. Son neveu, Salim, l’aide à s’installer sur la banquette pendant qu’Amira prépare l’appareil d’électrostimulation pour une session de vingt minutes. La patiente grimace légèrement, évoquant des douleurs aux jambes, mais suit courageusement le protocole. «Mes jambes ne fonctionnent pas encore totalement, mais la prise en charge est exceptionnelle. L’accueil est chaleureux et l’attention constante», confie-t-elle avec gratitude.

S. B.

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