El-Mountazah : un héritage familial au service du thermalisme

À Ouled Tebben, Rachid Belakri perpétue l’héritage familial d’El- Mountazah, tout en modernisant le thermalisme. Entre tradition et innovation, le complexe attire aujourd’hui des visiteurs venus de tout le pays, séduits par ses bains chauds, ses soins thérapeutiques et son cadre paisible au cœur des montagnes de Sétif. Nous avons rencontré Rachid Belakri, propriétaire d’El-Mountazah, à l’entrée de son complexe. Il raconte que le site, ouvert en 2015, est rapidement devenu une destination prisée pour ses vertus thérapeutiques, attirant aujourd’hui des visiteurs venus des 58 wilayas. «Nous disposons désormais de toutes les commodités nécessaires pour le bien-être de nos clients, y compris des espaces dédiés aux enfants, comme un manège et un terrain de football», souligne-t-il. Toutefois, un point reste en suspens : la route d’accès, en travaux depuis un an, retarde ses nouveaux investissements. «Une fois cette problématique résolue, je pourrais pleinement moderniser nos services et promouvoir le tourisme thermal en Algérie», précise-t-il.

L’eau du hammam, puisée dans un forage profond, atteint naturellement 70 °C, avant d’être tempérée pour les bains. Riche en soufre, elle est reconnue pour ses bienfaits sur les affections cutanées et les douleurs articulaires. «Nous avons un forage relié à la piscine principale, et l’eau est ensuite acheminée vers une bâche, avant d’être utilisée dans les hammams», explique Rachid Belakri. «Mon grand-père gérait déjà l’ancien bain thermal du village, aujourd’hui fermé. C’est une tradition que nous avons voulu perpétuer. Moi-même, j’ai été guéri d’une complication au pied, grâce à cette eau», confie-t-il avec émotion.

Le complexe El-Mountazah, situé dans la commune d’Ouled Tebben, allie confort hôtelier et charme des bungalows, pour accueillir les visiteurs dans un cadre de montagne paisible. Les chambres de l’hôtel offrent plusieurs formules : une chambre pour deux personnes à 4.800 DZD, une chambre pour cinq à 7.000 DZD, et des options plus spacieuses avec salle de bain privative allant de 10.000 à 12.000 DZD. Le petit-déjeuner et une heure d’accès au hammam collectif sont inclus, garantissant un séjour serein et pratique.

Les bungalows, pour ceux qui souhaitent davantage d’autonomie, se déclinent selon la taille et le confort : F2 avec deux chambres et quatre lits à 7.000 DZD, F3 avec trois chambres et six lits à 8.000 DZD, et des villas de taille moyenne avec trois chambres et six lits à 12.000 DZD. Chaque logement dispose d’une cuisine et d’une salle de bain privée, permettant à certains visiteurs de préparer leurs repas sur place, tandis que d’autres commandent directement au complexe.

Le complexe attire une clientèle variée, notamment des touristes français et allemands, et des conventions avec des entreprises sont régulièrement mises en place, surtout en hiver, pour dynamiser la fréquentation. Les services proposés sont diversifiés : 200 DZD pour le hammam collectif à Salah-Bey, 2.500 DZD pour une séance de sport et 800 DZD pour un massage médical.

Pour les frères Belakri, le pari est réussi. L’hôtel et le hammam ont non seulement créé des emplois, mais aussi redonné vie à une région longtemps ignorée des circuits touristiques. Rachid Belakri en est convaincu : «Grâce à ce projet, l’endroit est désormais connu et attire des visiteurs de tout le pays.» Et de conclure, avec fierté : «Nous avons voulu bâtir ici un lieu de bien-être, de santé et de tradition. Aujourd’hui, c’est chose faite.»

S. B.

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