Les activités du 1er Congrès international sur la transition énergétique et la numérisation dans le secteur maritime se sont clôturées sur une série de recommandations, incluant, entre autres, le renforcement des partenariats entre universités et acteurs économiques, l’élargissement de l’usage des technologies numériques pour la surveillance de l’environnement marin et la gestion portuaire, ainsi que l’application de solutions innovantes en matière de numérisation grâce au choix de la commune d’El Ançor, dans la côte-ouest d'Oran, comme modèle pilote pour le suivi de la qualité de l’eau.
L’accent a également été mis sur l’implication des jeunes talents dans les projets d’innovation maritime. Le congrès, organisé du 2 au 4 décembre au Plaza Hôtel d’Oran, par l'institut de génie mécanique, l'université des sciences technologiques Mohamed-Boudiaf et le laboratoire LSIM, a rassemblé chercheurs, experts et professionnels, nationaux et internationaux, avec une participation marquée des étudiants. L’événement a permis de partager les dernières avancées concernant la transition énergétique et le développement de solutions numériques dans le domaine maritime, en mettant notamment en avant le projet GreenMedPorts, axé sur la promotion de ports verts en Méditerranée, présenté au cours d’un atelier spécialisé. Les sessions ont mis en lumière les principaux défis environnementaux et les voies de transition vers une gestion durable des ports et infrastructures côtières.
Les interventions ont porté sur l’efficacité énergétique des ports, le développement de technologies pour la surveillance de l’environnement marin, l’innovation dans la gestion des ressources maritimes et l’utilisation de l’intelligence artificielle pour une gouvernance intelligente des espaces côtiers. Les contributions internationales ont permis de comparer différentes expériences et solutions adoptées par des universités et instituts européens et méditerranéens. Dans le cadre de Share4Med, plusieurs projets numériques ont été présentés, dont la numérisation de la gestion du port de pêche d’Oran en partenariat avec la SGPP, offrant un suivi précis des activités maritimes et des solutions innovantes pour compléter la gestion traditionnelle. Le projet des panneaux numériques pour les communes côtières permet d’accéder à des informations actualisées sur la qualité de l’eau, l’état des plages et la propreté, avec El Ançor choisie comme commune pilote.
Les discussions ont aussi porté sur le suivi du quai artificiel de Bousfer et sur la protection des zones marines protégées d’Oran, en collaboration avec des équipes de recherche italiennes et tunisiennes. S'agissant du projet GreenMedPorts, il s’articule autour de quatre axes, à savoir la création d’une plateforme de mesure de l’empreinte carbone, électrification des quais pour petits navires afin de réduire les émissions, numérisation des opérations portuaires pour renforcer la gouvernance intelligente et adoption de pratiques écologiques contribuant à la durabilité industrielle et environnementale. Le projet vise aussi à établir un réseau volontaire des ports verts méditerranéens, incluant autorités portuaires, compagnies maritimes, centres de recherche et administrations locales, avec pour objectif de promouvoir le label Port vert Méditerranée.
Le congrès a annoncé un partenariat entre le Laboratoire des sciences et ingénierie marines (LSIM) de l’université des sciences et technologies Mohamed-Boudiaf et le laboratoire Adasca de la Faculté de mathématiques et informatique, sous la direction du Professeur Redouane Tlemçani. Cette collaboration vise à développer des outils numériques basés sur le big data et l’IA, permettant d’analyser les données environnementales, de prévoir les changements et d’optimiser la gestion portuaire, fournissant ainsi des solutions pratiques aux autorités locales et entreprises. Le congrès s’est conclu par des recommandations importantes : soutenir les partenariats entre universités et entreprises, élargir l’utilisation des technologies numériques pour la surveillance de l’environnement marin et la gestion portuaire, financer les projets innovants et développer les compétences dans les domaines de l’énergie renouvelable et de la numérisation.
Les participants ont également souligné l’importance de poursuivre les rencontres scientifiques pour renforcer la coopération internationale et valoriser les résultats de la recherche dans l’élaboration de stratégies nationales favorisant la transition énergétique et la protection du littoral.
A. S.