Les forêts de la wilaya de Mascara sont victimes de certaines maladies, lesquelles sont encouragées par la situation climatique qui sévit actuellement et qui touche presque tous les pays du bassin méditerranéen.
P»armi ces affections, il y a lieu de signaler la scolyte : «cet insecte qui parasite un nombre indéterminé d’arbres en se nourrissant du bois tendre situé juste sous l’écorce, insecte qui peut causer d’importants dommages, alors qu’aucun traitement chimique n’existe. Ainsi, plus de 500 ha sont touchés, dont 314 ha sont traités en sylvicole c'est-à-dire lors d’une infestation par scolytes, les traitements sylvicoles visant à réduire la population de ces insectes et à protéger les arbres sains. Cela implique souvent l’abattage et l’élimination des arbres infestés tout comme l’utilisation de pièges à phéromones et parfois des mesures préventives comme le contrôle de la nutrition et de l’arrosage des arbres», selon le responsable de la Conservation des forêts de la wilaya de Mascara. Il a également soulevé : «La résine, ce produit qui sort de l’écorce des végétaux à l'état de suc visqueux, une sorte de térébenthine, et, ne prend cet attribut de résine qu’après l’évaporation des essences et des huiles. Dans le même contexte, il faut relever un autre phénomène et non des moindres, il s’agit de la chenille processionnaire, qu’il est conseillé de ne pas la toucher ni l’approcher. Tous les ans, les chenilles processionnaires envahissent les forêts, le pin d’Alep en particulier. Cet insecte est classé nuisible pour la santé des humains et pour la flore en causant des déflorateurs des arbres qu’elles colonisent. Le feu bactérien, lui, est une maladie grave pour les arbres fruitiers en particulier et les ornementaux, mais on le voit atteindre d’autres espèces. Cette maladie peut entraîner la mort de l’arbre si elle n’est pas traitée à temps. Pour l’heure, plus de 500 ha répartis en parcelles demeurent atteintes et restent sous l’œil vigilant de la Conservation des forêts qui suit un traitement continuel». Cet état de fait nous a incités à nous rapprocher du conservateur des forêts de la wilaya de Mascara pour faire le point sur l’état actuel du secteur des forêts qui représente une superficie de 90 223 ha de forêts, dont 37 470 ha de forêts, 52 571 ha de maquis et 182 ha de vides labourables. Selon ses déclarations : «Pour préserver cette importante superficie de forêts, la Conservation des forêts a mis en place 56 postes avancés au niveau des zones sensibles avec une possible augmentation de postes en fonction de la disponibilité des postes budgétaires, des postes ouverts depuis le 1er mai pour faire face à toute éventuelle alerte». Notre interlocuteur a également évoqué la question relative au braconnage. En effet, il a dénoncé le comportement de certaines personnes qui agissent illicitement, oubliant qu’ils sont en train de nuire à la faune animale. «Ces inconscients agissent durant les jours fériés, le samedi en particulier dans le but d’échapper à la vigilance de la Conservation des forêts et de la Gendarmerie nationale. Il existe certaines espèces en voie d’extinction et demeurent protégées comme la hyène rayée. Pour le reste des infractions enregistrées, 41 dossiers sont déposés au niveau de la justice pour le premier trimestre 2025 et concernent le labour des terres forestières sans autorisation, la coupure de bois et la pratique de charbon». Le conservateur a déclaré que les forêts de la wilaya sont entretenues par des entreprises privées sous contrat pour 30 mois. Le reboisement s’effectue régulièrement grâce au volontariat. Ainsi, plus de 20 000 arbustes ont été mis sous terre depuis 2024 à ce jour, La Conservation des forêts félicite le comportement des citoyens habitant à proximité de certaines forêts. Ces derniers sont conscients de l’importance de ces forêts pour l’économie nationale ainsi que pour eux-mêmes et, qui savent que ces forêts sont créatrices d’emplois pour leurs enfants tout comme ils s’en servent pour l’élevage des abeilles au même titre que l’élevage du bétail : «Vigilants, ces derniers signalent tout acte qu’ils jugent contraire à la loi», a conclu le conservateur des forêts.
A. B.