Mascara : la figue de Barbarie piquée par la cochenille

La région des Beni Chougrane est réputée pour la culture de la figue de barbarie. Néanmoins, la production de ce fruit de saison est en nette baisse depuis ces dernières années et le constat est alarmant. Cette situation est justifiée par l’apparition de la maladie appelée la cochenille qui suscite la mobilisation générale. Les bureaux d’hygiène de plusieurs communes qui relèvent de la wilaya de Mascara, ont engagé une nouvelle étape dans la lutte contre la cochenille.
 
Depuis plusieurs jours, des interventions conjointes sont menées en coordination avec les services agricoles et la Conservation des forêts, après la confirmation de foyers infectés dans plusieurs zones du territoire des communes affectées. Cette maladie, qui se propage rapidement, s’attaque aux cactus et provoque en peu de temps un affaiblissement puis la mort des plants. Les équipes techniques ont constaté des dégâts visibles sur différentes parcelles où les raquettes de cactus présentaient les traces typiques laissées par la cochenille. Face à cette situation, les agents ont procédé à la coupe des plants atteints, suivie de leur enfouissement afin d’empêcher toute dissémination du parasite. Cette méthodologie figure parmi les mesures les plus efficaces pour contenir la propagation de l’insecte, connu pour sa capacité à envahir des superficies importantes en quelques semaines.
 
À Hacine, plusieurs sites ont déjà été touchés et les interventions se poursuivent au rythme des signalements. La commune n’est d’ailleurs pas un cas isolé. Des infestations similaires ont été relevées à Mohammadia, Mamounia et Froha, ce qui confirme l’extension de la cochenille dans la wilaya de Mascara. Les services compétents, notamment de l’agriculture et les forêts appellent à une vigilance accrue, notamment de la part des agriculteurs et des propriétaires de terrains agricoles afin de détecter rapidement toute apparition suspecte. Les équipes de terrain prévoient d’intensifier les opérations dans les jours à venir.
 
L’objectif est de limiter la progression de ce parasite ravageur et de protéger ce patrimoine végétal largement utilisé dans la région, aussi bien pour ses usages agricoles que pour son rôle dans la préservation du couvert végétal.      
 
A. B.

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