Béjaïa : le chantier de la station d’épuration des eaux relancé

Le directeur général de l’Office national d’assainissement, Abdelkader Ziouche, a répondu à l’appel des élus locaux de Béjaïa, suite à l’arrêt des travaux du chantier de la station d’épuration des eaux usées d’oued Ghir par l’entreprise Cosider, depuis le mois d’août dernier. Le wali s’est réuni, mardi dernier, à Alger, avec l’entreprise réalisatrice, et après avoir écouté les explications et causes de cet arrêt, il l’a intimée de reprendre les travaux et de livrer le projet dans les délais fixés.

Les travaux de la station d’épuration des eaux usées et du collecteur d’amenée, implantés dans la localité de Chetba, commune de Oued Ghir, sont à l’arrêt. Lancé à la fin de l’année 2024, ce projet structurant, initié par l’Office national de l’assainissement (ONA), est à l’arrêt depuis le début du mois d’août. Dotée d’une capacité de traitement estimée à 200.000 équivalents-habitants (Eq/h), la station n’a atteint qu’un taux d’avancement de 13%. C’est le président de l’APW, Barkat Bachir, et des élus de cette assemblée qui ont tiré la sonnette d’alarme pour interpeller les responsables de l’ONA sur cette situation.

Le président de l’APW, qui s’est exprimé lors d’une visite de terrain effectuée en présence de plusieurs responsables locaux, a déclaré que le chantier est confronté à une révision profonde de l’étude technique initiale, et qu’une grande partie des 500 employés mobilisés pour la réalisation de cette STEP, destinée notamment à traiter les rejets des eaux usées provenant d’une partie des communes de Béjaïa, de Oued Ghir, notamment les nouveaux pôles urbains Cheikh El-Mokrani (Ighzer Ouzarif) et Fatma N’soumer de Sidi Boudrahem, ne sont plus sur le site du chantier. Selon Barkat, «la profondeur des canalisations n’est pas respectée et une étude complémentaire a été récemment réalisée et a recommandé un approfondissement de l’ouvrage de 40 mètres». Une seconde expertise, à savoir une étude d’arbitrage, est venue confirmer ces recommandations.

Cela implique, néanmoins, une rallonge budgétaire estimée à 300 milliards de centimes, en plus des 460 milliards déjà alloués au projet. Devant cette situation, l’élu a interpellé les autorités centrales à intervenir en urgence pour débloquer ce projet important, tout en préconisant deux options envisageables, à savoir «dégager un nouveau terrain sans contraintes juridiques ou prendre en charge financièrement le surcoût engendré par les nouvelles études techniques». Le DG de l’ONA a répondu favorablement en demandant à l’entreprise Cosider de reprendre les travaux dans l’immédiat et d’achever le projet dans le délai fixé.

Une décision favorablement accueillie par les élus locaux. Cette infrastructure est destinée à améliorer la gestion des eaux usées des communes citées, protéger l’environnement en réduisant la pollution de l’oued Soummam et transférer les eaux traitées pour l’irrigation agricole.

M. L.

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