Après Moscou il y a quelques jours, le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Aragchi, devait s’envoler, hier, pour Pékin pour une visite que la diplomatie chinoise présente comme une occasion d’« approfondir » les échanges et de renforcer les liens de confiance mutuelle. « Cette visite fait suite aux efforts plus larges de la Chine pour jouer un rôle plus actif dans la diplomatie au Moyen-Orient », a également fait savoir le ministère des Affaires étrangères chinois, dans un communiqué repris par l’agence iranienne, Irna. Insérée entre deux rendez-vous, des négociateurs iraniens avec leur homologues américains sur le dossier du nucléaire, la visite ne fait pas non plus mystère de ses liens avec le contexte. Lors d’une interview accordée à la chaîne russe RT, et dont des extraits ont été repris par l’agence de presse Irna, le chef de la diplomatie iranienne a ainsi fait part de la volonté de son pays d’impliquer les partenaires chinois et russes dans le processus actuel. « Nous avons entamé des discussions trilatérales entre l'Iran, la Russie et la Chine sur la question du programme nucléaire iranien depuis un certain temps déjà », a-t-il notamment souligné, enchaînant que « l'Iran, la Chine et la Russie peuvent, dans le cadre d'une action coordonnée, prendre des mesures efficaces en faveur de la paix internationale ». Après les deux premières sessions de pourparlers indirects entre Téhéran et Washington, le 12 avril à Mascate et le 19 avril à Rome, les deux délégations diplomatiques devraient reprendre langue une troisième fois samedi prochain, dans la capitale omanaise.
M. S.