Frappes sionistes au Liban : l’ONU réclame des enquêtes «rapides et impartiales»

Le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a réclamé hier des enquêtes "rapides et impartiales" sur les frappes israéliennes au Liban.

"Il faut des enquêtes rapides et impartiales sur la frappe d'Aïn el-Héloué", qui a touché la semaine dernière un camp de réfugiés palestiniens, "ainsi que sur tous les autres incidents impliquant d'éventuelles violations du droit international humanitaire par toutes les parties, avant et après le cessez-le-feu", a déclaré un porte-parole du Haut-commissariat, Thameen Al-Kheetan, lors d'un point de presse à Genève.

Les plus hautes autorités libanaises dénoncent depuis une année les violations sionistes du cessez-le-feu, entré en vigueur sous médiation internationale, le 27 novembre 2024. Il y a trois jours, une frappe a ciblé la banlieue sud de la capitale Beyrouth tuant au mois cinq citoyens libanais et blessant une trentaine d’autres. Les agressions dans le sud du pays n’ont jamais cessé par ailleurs, alors que cinq points considérés comme stratégiques dans la zone sont toujours sous occupation.

Selon le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, les attaques israéliennes ont causé la mort d'au moins 127 civils libanais depuis la signature de cet accord qui devait théoriquement mettre fin aux hostilités. La frappe sur Aïn el-Héloué est "l'une des plus meurtrières" et a tué "au moins 13 civils, dont 11 enfants" et blessé au moins six autres, a indiqué M. Al-Kheetan, poursuivant que "toutes les victimes que nous avons documentées à la suite de cette frappe étaient des civils, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à la possibilité que l'attaque de l'armée israélienne ait violé les principes du droit international humanitaire".

"En plus de tuer et de blesser des civils, les attaques israéliennes au Liban ont détruit et endommagé des infrastructures civiles", a indiqué M. Al-Kheetan. Ce qui, selon lui, entrave les efforts de reconstruction et le retour dans leur foyer des personnes déplacées à l'intérieur du pays.

R. I.

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