Vingt-deux personnes ont péri dans la nuit de mardi à mercredi suite à l'effondrement de deux immeubles dans le quartier Al Moustakbal, à Fès, au nord du Maroc. Une quinzaine d’autres habitants ont été blessés, dont certains grièvement. Les recherches se sont poursuivies des heures durant pour retrouver des survivants et récupérer les corps sous les décombres. Selon les informations diffusées par les médias, les deux immeubles, de quatre étages chacun étaient habités par huit familles. Des immeubles environnants ont été par ailleurs évacués, pour anticiper d’éventuels effets du choc.
Selon les témoignages recueillis par les journalistes sur place, et en attendant les explications des autorités, les constructions ne dateraient pas de plus de vingt ans, et ont été érigées en lotissement, sans contrôles technique des services concernés.
Durant les manifestations organisées régulièrement depuis des mois à travers le royaume, les organisateurs et les manifestants ont eu à mettre en avant des revendications liées à l’assainissement de l’administration gangrénée par la corruption. L’effroyable drame de Fès va certainement relancer le mécontentement, d’autant que des incidents similaires ont eu à être déplorés au fils des années, sans que les enquêtes annoncées n’aboutissent à designer des coupables. En mai dernier, dans la même ville de Fès, neuf personnes avaient été trouvé la mort dans l'effondrement d'un immeuble d'habitation. L’année précédente, en février 2024, un vieux quartier de la ville avait par ailleurs vu l'effondrement d'une maison tuant cinq personnes.
En 2016, deux enfants avaient péri dans les mêmes conditions à Marrakech, alors que dans la grande ville de Casablanca l'effondrement d'un immeuble de quatre étages avait fait 4 morts et 24 blessés. Une ville qui, en 2014, a vu la mort de 23 personnes dans l'écroulement simultané de trois immeubles.
M. S. et agence