Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé hier, un vibrant appel à lutter contre la désinformation sur le changement climatique.
"Partout, nous devons lutter contre la désinformation, le harcèlement en ligne et le greenwashing", a martelé M. Guterres lors d'une intervention devant l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à Genève. Il a exprimé sa "solidarité" avec les scientifiques, affirmant que "sans la science et les données climatiques lucides, le monde n'aurait jamais compris l'émergence de la menace dangereuse et existentielle du changement climatique".
"Les scientifiques et les chercheurs ne devraient jamais avoir peur de dire la vérité", a-t-il ajouté. Face à une planète "au bord du gouffre", le chef de l'ONU a défendu les énergies renouvelables comme "la source d'énergie nouvelle la moins chère, la plus rapide et la plus judicieuse". Elles représentent, selon lui, "la seule voie crédible pour mettre fin à la destruction inexorable de notre climat". À moins d'un mois de la COP30 au Brésil, M. Guterres a exhorté les gouvernements à adopter "de nouveaux plans d'action nationaux audacieux pour le climat, visant à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré".
"La science nous indique qu'une ambition bien plus grande est nécessaire", a-t-il insisté, appelant les pays à "convenir d'un plan crédible pour mobiliser 1.300 milliards de dollars par an de financement climatique d'ici 2035 pour les pays en développement". Cet appel intervient dans un contexte de tensions croissantes sur le climat, alors que les records de température mondiale s'enchaînent et que les négociations internationales peinent à avancer.
M. S.