Welltec, entreprise danoise, a annoncé récemment le lancement de son projet de première unité de production sur le continent africain, choisissant l'Algérie pour cette implantation stratégique. El Moudjahid a interrogé Ali Djadoudi, son Directeur Afrique du Nord, sur les raisons de ce choix et la nature des produits qui y seront fabriqués.
Pourquoi le choix de l'Algérie pour cette première opération de production en Afrique ?
L'Algérie est un choix stratégique majeur pour Welltec. Notre décision est directement liée au fait que Sonatrach est la première société en terme d’investissement sur le continent et au volume exceptionnel de forages réalisé dans le pays. Ce volume surpasse de loin celui de toute autre nation africaine, ce qui en fait un marché de grand volume justifiant pleinement l'établissement d'une unité de fabrication locale.
L'entreprise a-t-elle déjà mis en œuvre ce type d'implantation ailleurs dans le monde ?
Oui, cette approche n'est pas nouvelle pour Welltec. Nous avons déjà implémenté des unités de fabrication dans quatre autres continents. Nous disposons notamment d'unités au Brésil, aux États-Unis (pour le marché américain), au Kazakhstan et en Arabie Saoudite (pour le compte d'Aramco).
L'Algérie est ainsi le premier pays africain sélectionné pour accueillir ce projet d'implantation de fabrication, avec l'ambition, à moyen terme, de faire de cette unité un centre névralgique pour desservir l'ensemble du marché africain.
Concrètement, en quoi consiste la production de cette nouvelle unité ?
Le projet est axé sur la fabrication de "metal expendable packers". Ce sont des éléments d'isolation essentiels qui sont introduits dans les puits de forage. Leur rôle est d'isoler différentes zones au sein du puits.
Par exemple, ils assurent l'isolation entre les aquifères et les salifères, ou encore entre les zones de gaz et d'eau.
Quel est l'impact de ces "packers" sur l'activité d'exploitation ?
L'utilisation de ces packers poursuit deux objectifs principaux : d’un côté, sécuriser les parties supérieures des puits, de l’autre, réduire au minimum, voire éliminer, les émissions de méthane.
Cet objectif d'atténuation des émissions de méthane est directement aligné sur les priorités décrites par les autorités, notamment le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab ou le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, et soutient les efforts de Sonatrach pour la réduction des émissions en Algérie.
