La 23e session de la Grande Commission mixte algéro-tunisienne s’est close jeudi à Tunis avec la signature de 25 accords, mémorandums et programmes exécutifs couvrant des domaines clés allant de l’énergie à l’investissement, en passant par l’assurance, la santé, la formation, la culture ou la coopération sécuritaire.
Lors de la conférence de presse finale, le Premier ministre algérien, Sifi Gharieb, qui a coprésidé les travaux avec la cheffe du gouvernement tunisien, Sarra Zafrani Zenzeri, a salué «le haut niveau d’accueil et de fraternité» réservé à la délégation algérienne, soulignant que cette session marque «une étape importante sur la voie du renforcement de la coopération bilatérale».
Une relation portée par «une volonté politique forte»
Dans son intervention, Ghrieb a insisté sur «la dynamique exceptionnelle» que connaissent les relations algéro-tunisiennes, impulsée par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed.
Le Premier ministre a affirmé que le rapprochement entre les deux pays n’est «ni conjoncturel ni protocolaire, mais un choix stratégique et vital», au regard d’un contexte régional «qui impose davantage de solidarité, d’intégration et d’action collective».
Il a rapporté avoir reçu, lors de son audience avec le Président tunisien, des «analyses précieuses» et un message de grande considération adressé au Président Tebboune. Selon lui, le chef de l’État tunisien a réaffirmé que l’avenir de la région passe par «une coopération élargie et structurée», citant notamment la récente réunion consultative réunissant l’Algérie, la Tunisie et la Libye.
Vingt-cinq accords signés : économie, énergie, assurances, culture, jeunesse…
Sifi Ghrib a rappelé que les 25 textes signés constituent «un socle juridique et institutionnel solide» pour accompagner la montée en puissance du partenariat. Il a mis particulièrement en avant l’élargissement de la coopération économique et de l’investissement, la diversification des échanges hors hydrocarbures, l’exploitation complémentaire des ressources et avantages comparatifs des deux économies et l’importance accordée à l’intégration frontalière et au développement des zones frontalières.
Le Premier ministre a également salué les résultats «très concrets» du Forum économique algéro-tunisien, tenu la veille à Tunis, qu’il considère comme «la meilleure preuve de la trajectoire ascendante du partenariat».
Palestine et Libye : convergence totale
Sur les questions régionales, Ghrieb a souligné la «concordance complète» entre Alger et Tunis. Il a rappelé l’attachement des deux pays au soutien aux droits légitimes du peuple palestinien, et à son droit à un État indépendant avec Jérusalem comme capitale.
Concernant la Libye, il a réaffirmé la position partagée : promouvoir une solution politique globale, garantir l’unité et la souveraineté du pays voisin et rejeter toute forme d’ingérence étrangère.
«Nous mettrons en œuvre toutes les décisions»
En conclusion, le Premier ministre a exprimé sa gratitude à la cheffe du gouvernement tunisien pour son rôle dans la réussite de cette session.
Il a assuré que les deux parties «œuvreront de manière rigoureuse et coordonnée à la mise en œuvre de toutes les recommandations et accords», dans l’esprit des orientations des dirigeants des deux pays.