Si la Silicon Valley demeure le berceau de l’innovation, où les idées révolutionnaires prennent vie et constitue un pôle d’excellence vers lequel convergent les esprits les plus brillants de la Tech, la 4e édition de la Conférence africaine des start-up, qui se tient à Alger, nous immerge, quant à elle, au cœur de l’évolution technologique en Afrique, où la créativité et l’inspiration représentent le futur noyau des écosystèmes d’innovation sur le continent. Du 6 au 8 décembre, Alger concentrera le plus grand foisonnement de matières grises africaines et d’ailleurs, avec 200 exposants qui étaleront leur génie créatif. Un évènement qui représente un sérieux indicateur du futur économique et scientifique du continent, à travers le renforcement du financement, le développement des incubateurs et l'ouverture de nouvelles perspectives d'accès aux marchés. L’importance de cette manifestation est aussi rehaussée par la présence de 300 experts internationaux, plus de 150 investisseurs, des porteurs de projets, des incubateurs, des entrepreneurs de la diaspora africaine, des responsables et des représentants d'organisations internationales, ainsi que des acteurs mondiaux. Véritable pont scientifique entre l’Afrique et le reste du monde, la 4e conférence africaine des start-up, qui n’en constitue pas moins une sérieuse plateforme de coopération, de dialogue et d'échanges d'expériences dans les domaines de l'innovation et de l'entrepreneuriat, permet aux participants d'avoir des opportunités inestimables d'accès aux marchés africains et mondiaux, ainsi que la possibilité d'obtenir des financements internationaux pour la concrétisation de projets innovants. Ce modèle d’entrepreneuriat dessine progressivement les contours de l’économie de demain, où l’Afrique compte bien tirer son épingle du jeu. D’où la nécessité de procéder à des financements ciblés, pour faire face aux chasseurs de têtes opérant pour les géants industriels, qui ne lésinent pas sur les moyens pour faire parvenir aux oreilles des jeunes créateurs le chants des sirènes. Car l’économie moderne tend de plus en plus à reposer fortement sur les start-up, perçues comme des moteurs d'innovation et de croissance, grâce à leur agilité et à leur potentiel technologique, transformant les industries et créant des emplois. Le fond de soutien aux start-up, lancé par l’Algérie, sur recommandation du président de la République, reflète la volonté de l’État à bâtir un tissu économique générateur de richesse et d’emploi, s’appuyant sur le potentiel d’innovation et d’entrepreneuriat du génie algérien.
El Moudjahid